Les élections doivent se tenir au plus tard, en fin décembre 2017. A cet effet, la jeunesse du mouvement citoyen Cocorico invite la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), à retirer sa déclaration relative au report, pour publier le calendrier électoral conforme à l’échéance conclue par l’Accord de la Saint Sylvestre et aux recommandations de la Résolution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Si non, elle sera obligée de se lever en date du 31 juillet 2017 dans la Non-violence, et se diriger vers les sièges de la Centrale électorale dans toutes les villes et tous les territoires de la RDC pour réclamer l’organisation du scrutin.
Dans un communiqué publié le 19 juillet 2017, Cocorico-RDC, un mouvement citoyen des dynamiques des jeunes exprime son indignation face à la déclaration de la ligue des jeunes du PPRD, appelant le Chef de l’Etat à décréter un Etat d’urgence en RDC. Il rappelle qu’aux termes des articles 85, 144 et 145 de la Constitution du 18 février 2006, l’Etat d’urgence ne peut être évoqué que « lorsque les circonstances graves menacent d’une manière immédiate l’indépendance et l’intégrité du territoire national ou qu’elles menacent le fonctionnement régulier des institutions ». Ce qui n’en est nullement le cas dans le contexte actuel. En vertu de l’article 4 du pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies de 1966 que la RDC a ratifié, l’Etat d’urgence est décrété en cas de danger public exceptionnel menaçant l’existence d’une Nation et suit une procédure reconnue avant que l’option n’en soit prise. Il n’est donc ni une décision spontanée d’un Pays, ni une option à vase clos de celui-ci.
Car, une éventuelle mesure d’Etat d’urgence porterait des lourdes conséquences, notamment sur la désobéissance civile généralisée, les manifestations incontrôlées avec risque de conduire le pays vers des conflits fratricides ainsi que la fuite des investisseurs qui sera fâcheusement couteuse pour une économie déjà agonisante.
Pour ce faire, elle interpelle la jeunesse du pays sur une prise de conscience au sujet de la situation endémique et odieuse en rapport entre autres au chômage chronique qui fait qu’elle soit soumise à l’invulnérabilité congénitale depuis plus de trois décennies.
Situation alarmante
Le mouvement Cocorico présente la situation d’un pays qui connait une crise profonde s’agissant de la légitimité des dirigeants, provoquée par l’intention d’un groupe à vouloir se maintenir au pouvoir sans tenir compte de la population.
Aussi, apparait-il clair que la CENI, s’est enfermée dans le jeu de rendre hypothétique les élections en multipliant des stratagèmes. Face à cela, la vraie jeunesse congolaise, soucieuse de son avenir, ne peut s’offrir en holocauste par quelques manipulations que ce soient pour servir de bouc émissaire, en vertu d’un modique intérêt immédiat et éphémère, pour porter la responsabilité d’un projet qui nuirait à la tenue urgente des élections.
Raison pour laquelle, Cocorico-RDC invite la CENI à retirer sa déclaration de report des élections. Et de ce fait, doit publier le calendrier électoral conformément à l’échéance conclue par l’Accord du 31 décembre 2016 et aux recommandations de la Résolution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
A défaut de s’aligner dans cet objectif ultime exigé par la population, la jeunesse de COCORICO se mobilisera pour la démission de toute l’équipe actuelle de la CENI, en vue de requalifier le processus électoral.
Ainsi, invite-t-elle l’ensemble des jeunes de la RDC avec les autres mouvements citoyens qui partagent les mêmes aspirations à s’engager de toute urgence dans les actions coordonnées.
Le Président de la République de son côté, devrait se détourner de tous les flatteurs qui rongent son honneur au prix des dividendes égoïstes qui leur bénéficient, à exercer de manière digne ses prérogatives de garant des institutions.
Au cas contraire, Cocorico demandent à tous les congolais de se lever le 31 juillet 2017, dans la non-violence, à se diriger vers les sièges de la CENI dans toutes les villes et territoires de la RDC pour scander la colère, les frustrations en vue d’exiger les élections d’ici fin décembre 2017.
Judith Asina
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