Gouvernement samy Badibanga : Géopolitique et genre non respectés

Rédaction Matininfos.net 20 décembre 2016 A La Une, Editorial 1,527 Vues

Après plusieurs semaines de longue attente, le gouvernement samy Badibanga est enfin tombé, 59 minutes avant la fin du deuxième et dernier mandat du président Kabila. Un gouvernement pourtant éléphantesque et budgétivore avec 67 ministres censé organiser les élections en avril 2018 selon l’accord de la cité de l’UA. Quel paradoxe ? 67 ministres dont 4 femmes seulement soit 6%. Plusieurs nouvelles provinces démembrées non représentées.

Avec l’affaiblissement du Palu, parti cher au patriarche Antoine Gizenga, la province du Bandundu dans son ancienne configuration n’a qu’un ministre, celui du travail et un vice-ministre à l’ESU. Si le Kwango a un vice-ministre, celui de l’ESU, le Kwilu lui a un ministre d’état au travail, emploi et prévoyance sociale. Comme il est de coutume sous l’égide de monsieur Kabila, le Mai-Ndombe est toujours orphelin. Si triphon Kinkey Mulumba se croyait demeurer ministre au gouvernement samy Badidanga, en dirigeant deux partis politique, Kabila Désir et le PA (Parti pour l’Action), l’élu de Masimanimba a été désillusionné. Théophile Mbemba, le numéro 1 du Pprd Kwango, kabiliste reconnu de cette nouvelle province voit de toutes les couleurs ces dernieres années. Le Kongo central pour sa part a plus de 3 ministres, Yves Kisombe, Papy Matezola et le docteur Piere Matusila. L’Equateur a Omer Egbake, José Makila, Jean Lucien Bussa, etc.

Les femmes qui ne cessent de crier sur la parité, ont aussi été déjouées. Sur le quota de 30% de femmes, seules 4 femmes soit 6% ont été nommées ministres et vice-ministres. En regardant cette liste de plus près, il appert que samy Badibanga n’a pas voulu des aigris surtout au sein de l’opposition ayant participé au dialogue de la cité de l’Union Africaine. Conséquence, certaines compétences ont été envoyées en retraite au profit des chantres communément appelé « Djalelo » que l’on se rappelle des efforts consentis par Steeve Mbikayi et Justin Bitakwira…

Au pays de Lumumba, plusieurs courageux et chantres deviennent facilement ministres. Dans ce contexte, l’avenir de la Rdc est bien sombr.

Joël Nz