Stephen Bwansa
Stephen Bwansa, Secrétaire Exécutif du PPRD/Chine (Ph. Tiers)

[Marches du CLC, élections en RDC] Stephen Bwansa voit un lynchage de l’opposition politique

Pour lui, il n’existe pas de guerre entre le Gouvernement et l’église Catholique. Stephen Bwansa, Secrétaire Exécutif du PPRD/Chine indique plutôt qu’il s’agit de certains leaders de l’opposition politique, qui, n’étant pas sûr de battre le candidat de la Majorité aux élections, cherchent  à se camoufler derrière ces appels lancés par le Comité Laïc de Coordination (CLC). Dans un entretien accordé à votre site d’information générale, il invite les uns et les autres à une confiance réciproque pour l’intérêt général. Il recommande ainsi à l’Union Africaine (UA) d’activer sa diplomatie pour éviter que l’Afrique subisse un déchirement par des politiques occultes.

Imprégnez-vous de l’intégralité de l’entretien :

Question: Stephen Bwansa, vous êtes Secrétaire Exécutif du PPRD/Chine. Entant que tel, vous avez qui a longtemps prôné la démocratie verte. De quoi s’agit-il exactement ?

Stephen Bwansa : Pour commencer, permettez-moi de souhaiter mes vœux les meilleurs à votre groupe de presse ainsi qu’aux lecteurs en particulier, et à la population congolaise en général.

La démocratie verte met l’homme au centre de la transformation et du développement de l’environnement, dont il est maître du choix et responsable de l’avenir. Elle fait partie du principe fondamental de la recherche de la paix  dans l’unité, la diversité et la discipline, en vue de prospérer pour  construire pacifiquement la République. Je classe la démocratie verte en six points à savoir : une démocratie basée sur le fondement d’un Etat souverain pour le développement et progrès ; une démocratie non violente ; démocratie basée sur le respect des institutions légalement établies ; basée sur les recherches pacifiques des stratégies du développement ; qui combat la pauvreté en recherchant l’égalité des races et chances à tous ; qui tient compte des aspects écologiques.

Question : le Comité Laïc de Coordination, une structure Catholique avait appelé à une marche le 31 décembre 2017 et depuis, nous assistons à une sorte de guerre entre cette église et le pouvoir en place. Qu’en pensez-vous ?

Stephen Bwansa : auparavant, nous avions cru que le CLC après avoir adressé la correspondance à l’Hôtel de Ville devrait attendre la réponse  officielle. Malheureusement, cette structure a souhaité défier le Gouvernement provincial en cherchant comment contourner l’interdiction momentanée.

En réalité, la guerre n’existe pas entre le Gouvernement et l’église.  Cela n’a pas de place dans notre République. C’est plutôt certains leaders de l’opposition politique, qui, n’étant pas sûr de battre le candidat de la Majorité Présidentielle aux élections à venir, veulent  se camoufler derrière l’église Catholique. Curieusement, celle-ci laisse faire, sans savoir que ces opposants veulent bloquer le processus en cours d’une part et d’autre part, obtenir l’intervention directe de l’église romaine et de la communauté internationale dans la gestion de la République, pour enfin créer un climat de guerre de religion entre les doctrines chrétiennes.

Mais ils ont échoué ! Le peuple  a compris et refuse le chaos politique d’où qu’il vienne. Nous demandons aux compatriotes congolais engagés dans la course de la rue, de revenir à la raison démocratique électorale en discutant avec le Gouvernement pour qu’ensemble, trouvons une voie de sortie. Car, la rue n’est pas une solution et ne le sera jamais.

Question : Le pouvoir en place a tendance à réprimer toutes les marches pacifiques de l’opposition. N’est-ce pas là une preuve de peur ?

Stephen Bwansa : Disons que nous avons que oui. Nous avons peur que la RDC soit utilisée en faveur des puissances occultes. Non, nous ne réprimons pas puisque c’est notre style ni manière politique. C’est plutôt les artisans du carton rouge eux qui piègent le peuple par leurs systèmes de démocratie de rue en vue de récupérer le pouvoir par la force. Aujourd’hui, si nous n’y prenons garde, la religion de la terre risque de tomber dans le filet d’une soif politique.

Question : le Cardinal Monsengwo a déclaré dernièrement qu’il règne un manque de confiance des dirigés envers les dirigeants. Cet aspect peut justifier tous ces appels à manifester ?

Stephen Bwansa : vous citez là une personnalité, un grand berger qui a commencé à faire la politique dès son jeune âge. Nous avons du respect en sa personne. Il ne s’agit pas d’un respect de foi et de confession, mais plutôt nous souhaitons obtenir de lui les paroles d’apaisement, de construction, de sanctification, de paix, réconciliation, pour éviter à notre peuple la pauvreté et le carton rouge, à l’origine de ce freinage qui crée le cercle vicieux pour notre développement. Nous restons à son écoute et lui faisons confiance espérant que cela sera réciproque.

Question : quelle est la solution à cette surchauffe politique qui prend des allures inquiétantes en RDC ?

Stephen Bwansa : de manière pragmatique, il faut suivre la voix de la bonne raison, c’est-à-dire, l’amour du Congo doit primer. Nous devons nous faire confiance réciproquement. En plus, l’UA doit continuer d’activer sa diplomatie pour éviter que l’histoire malheureuse de guerres et conflits, qui a contribuée à déchirer la vieille Europe, soit installée en Afrique.

Question : dernier mot ?

Stephen Bwansa : le Congo n’appartiendra jamais à un groupe d’individus ou religieux. Nous devons trouver un point commun qui sauvera la République et la mettra à l’abri des intérêts occultes qui cherchent à diviser pour dominer.

Propos recueillis par Judith Asina   

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