minaku aubin

Revue de presse congolaise de mercredi 11 octobre 2017

Les députés nationaux de l’opposition boycottent les plénières à l’Assemblée nationale depuis le rejet, vendredi dernier, des motions de défiance contre les ministres de la Justice, Alexis Thambwe, et de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani. Une décision que n’apprécie pas la majorité. Elle accuse l’opposition de bloquer le processus électoral. C’est le sujet phare que la presse congolaise commente mercredi 11 octobre.

Dépêche.cd titre : «Les députés de l’opposition veulent la tête de Minaku».

Ils accusent le Président de l’Assemblée nationale de partialité dans la gestion des motions de censure contre les membres du gouvernement.

Depuis leur boycott, Aubin Minaku leur a demandé de revenir participer aux plénières, mais ils ont rejeté l’offre du speaker de la chambre basse, rapporte le média en ligne. Ces élus de l’opposition ont exprimé leur volonté de voir Minaku libérer le perchoir. C’est dans cette logique qu’ils ont annoncé «la signature d’une pétition de destitution du président l’Assemblée nationale» et ont promis de porter l’affaire devant les instances parlementaires internationales, ajoute Dépêche.cd.

L’Avenir décrie cette attitude et pense que «l’opposition vise le chaos».

Pour le quotidien, ce qui se passe actuellement en République démocratique du Congo, mieux au Parlement congolais, dépasse tout entendement. L’Avenir ne comprend pas que pour un gouvernement dont on attend les résultats, c’est-à-dire l’organisation des élections, la sécurisation des Congolais et l’amélioration de leurs conditions de vie, que l’on puisse compter à ce jour jusqu’à six motions de défiance ou de censure.

Et pourtant, le bon sens voudrait, sans empêcher l’exercice normal du contrôle parlementaire, qu’on laisse le temps aux membres du gouvernement de travailler, afin de rencontrer les nombreuses attentes de la population, fait valoir le tabloïd.

L’heure est grave dans les travées de l’Hémicycle, renchérit La Prospérité.

Pour les présidents des groupes parlementaires de la Majorité présidentielle, la suspension de la participation aux travaux des députés de l’opposition est un stratagème qui serait «destiné à empêcher l’Assemblée nationale d’adopter les lois essentielles au parachèvement du processus électoral, en vue de la réalisation de leur agenda, consistant à accéder au pouvoir par des voies non démocratiques», fulminent-ils dans une déclaration lue mardi 10 octobre et reprise par le quotidien.

La plupart des députés inscrits dans cette démarche ont toujours brillé par les absences injustifiées et non autorisées aux sessions parlementaires, avancent les élus de la Majorité qui réitèrent l’option levée par l’Assemblée plénière de procéder à l’invalidation de leurs collègues de l’opposition, souligne La Prospérité.

7sur7.cd reprend l’appel du mouvement citoyen «Compte à rebours» et appelle les députés de l’opposition à la responsabilité : «Quitter définitivement le parlement».

Ce mouvement citoyen estime que par cette action, l’opposition va s’inscrire dans une démarche cohérente et logique dans la mesure où elle ne peut prétendre méconnaître l’illégitimité de Joseph Kabila comme président de la République au-delà de décembre 2017 et siéger au sein des institutions jusqu’à participer aux discussions relatives à la loi sur la répartition des sièges en 2018, estime «Compte à rebours».

En outre, pour ce mouvement citoyen, il s’agit d’accentuer la pression et ainsi contribuer à la fragilisation d’un pouvoir que ce mouvement juge profondément illégitime.

Attaque des Casques bleus

Un autre sujet qui a intéressé la presse congolaise concerne les attaques des positions des Casques bleus de la MONUSCO dans l’Est de la RDC.

«L’ONU exige la lumière sur l’attaque meurtrière contre la MONUSCO», annonce Actualité.cd

Au total, deux casques bleus du contingent tanzanien ont été tués et 18 autres soldats de la paix blessés lors d’une attaque menée par les ADF contre une base de la MONUSCO à Manundioma, rappelle le média en ligne.

La même information est reprise dans les colonnes de Politico.cd qui indique que le Conseil de sécurité et le secrétaire général de l’ONU ont appelé «tous les groupes armés du pays à déposer leurs armes et ont souligné que les attaques visant les forces de maintien de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au regard du droit international.»

Revue de presse/RO

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