bruno tshibala pm

Revue de presse du lundi 13 novembre 2017

La presse congolaise revient lundi 13 novembre sur l’interpellation du premier ministre Bruno Tshibala.

Il est attendu dans les tous prochains jours à la chambre basse du Parlement, non pas pour défendre le projet de budget 2017 mais plutôt pour s’expliquer sur le retard accumulé dans la transmission de ce document au Parlement, écrit Le Potentiel qui titre : «Bruno Tshibala à la porte de la sortie».

Sa tête est mise à prix, sans doute, au nom de l’apaisement et de la décrispation politique de manière à ouvrir la voie vers la formation d’un vrai gouvernement de large union nationale, croit savoir le quotidien, qui note qu’il n’est pas évident que le premier ministre soit sauvé par une motion incidentielle comme c’est devenu la mode imposée par la MP à l’Assemblée nationale.

En procédant ainsi, la MP entend jouer à l’apaisement suite aux pressions internes et internationales. Ainsi, le président Joseph Kabila a l’occasion de revenir aux dispositions pertinentes de l’Accord de la Saint Sylvestre qui recommandent, entre autres, la gestion consensuelle de l’après 2016. Pour le moment, il s’agit de recomposer le gouvernement en tendant la main au Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, écrit le tabloïd.

L’Assemblée nationale joue avec les nerfs de Bruno Tshibala, renchérit Le Phare. Que reproche-t-on à Bruno Tshibala ? La paresse dans l’élaboration des finances publiques, note le journal qui regrette que le retard dans la transmission du projet de budget au Parlement soit devenu «une bien triste tradition.»

Chaque année, le gouvernement passe son temps à faire l’école buissonnière en matière d’élaboration du budget de l’Etat et ne se réveille qu’à la fin de l’année pour solliciter des crédits provisoires. Cette année, l’Assemblée nationale semble décidée à mettre fin à cette paresse, constate le journal.

A l’initiative du député de Mbandaka, Henri-Thomas Lokondo, la chambre basse du Parlement a en effet décidé de demander des comptes au gouvernement pour n’avoir pas déposé dans les délais constitutionnels le projet de loi de finances pour l’exercice 2018. Une défaillance qui tombe sous le coup de l’article 126, alinéa 2 de la loi fondamentale.

«Bruno Tshibala sur un fauteuil éjectable», enfonce L’Avenir. Son interpellation a été actée lors du huis clos du vendredi 10 novembre dernier. Une initiative du député MP Henri Thomas Lokondo.

Gérer étant prévoir, il sied de rappeler que le budget 2017, épaissi et défendu à la va vite, n’a été que l’ombre de lui-même, un chapelet de bonnes intentions. Ceux qui ont la charge de voter les lois et d’assurer le contrôle parlementaire pourraient saisir le taureau par les cornes et infliger un carton rouge à Brubo Tshibala, et par ricochet à tout son Gouvernement, analyse le journal. Et ça sera une grande première à l’actif des députés actuels, souvent pris à partie pour n’avoir jamais fait tomber  un seul  responsable n’ayant pas respecté les lois de la République, poursuit L’Avenir.

Rencontre Monsengwo-artistes
Un autre sujet que la presse développe est relatif à la rencontre, vendredi dernier, entre le cardinal Laurent Monsengwo et les artistes congolais. Le cardinal a exhorté ses hôtes à un éveil patriotique. Il aurait convié ses interlocuteurs à ne pas être au service des hommes et à être prêts à accompagner le changement à venir, rapporte Forum des As.

Des propos qui alimentent la polémique dans les rues de Kinshasa. Certains observateurs estiment que cette approche est ni plus ni moins, une manière pour l’évêque de Kinshasa, de préparer les musiciens à accompagner la fameuse logique anticonstitutionnelle qui se concocterait dans certaines officines pour le 1er janvier prochain. A savoir, la transition sans Joseph Kabila, décrypte le journal.

A ce sujet La Prospérité s’interroge : «messe noire ou nouvelle stratégie» ? À y voir de près, quelques exégètes politiques dénoncent, à priori, le début d’un Plan B, derrière cette espèce de nouvelle stratégie de gain d’âmes.

Le face-à-face Monsengwo-Musiciens cache bien une face qu’ils qualifient, simplement, de «messe noire», en raison de ses motivations et soubassements difficiles à décrypter. Ceci fait dire aux plus extrémistes parmi ces analystes qu’un coup fourré serait toujours en perspective en RDC. Et qu’en pareil cas, les autorités congolaises devraient se préparer, logiquement, à y faire face, conseille le journal.

Revue de presse/RO

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