Mgr Ambongo

Abbé Alain Lomandja: « méprises à propos de la nomination d’un évêque coadjuteur: démêler le vrai du faux »

Mardi 06 février 2017, Mgr Fridolin Ambongo a été nommé archevêque coadjuteur de Kinshasa, avec droit de succession. Plusieurs commentaires  ont suivi cette nomination. Abbé Alain Lomandja, prêtre du diocèse de Tshumbe donne  quelques précisions utiles qu’il énumère ici en 5 points:

  1. La nomination d’un évêque, fut-il archevêque de Kinshasa, répond d’abord et avant tout aux besoins pastoraux du diocèse concerné. Les interprétations politiques conjoncturelles sont donc fortuites, gratuites et, par moment, fantaisistes précise cet élu de dieu du diocèse de Tshumbe.
  1. Pour Mr l’abbé Alain, La nomination d’un évêque est un processus participatif qui dure plusieurs mois et implique plusieurs personnalités. L’une de celles-ci est sans doute l’évêque du diocèse concerné qui propose annuellement des candidats jugés idoines. C’est donc erroné et fantaisiste de relier la nomination de Mgr Ambongo à la visite d’un ministre congolais au Vatican. Lors de cette visite, les consultations étaient sans doute déjà terminées et la décision probablement prise.
  1. Mr l’abbé Alain ajoute, une nomination d’évêque ne se fait pas contre un individu, mais pour un Peuple. Les défis pastoraux de l’Eglise de Kinshasa pour lesquels Mgr Ambongo a été nommé, ne peuvent pas être réduits à une situation politique conjoncturelle. Lui, il peut encore chercher à dribbler pendant une année, maximum deux, pour se maintenir en place, mais Mgr Ambongo a une mission pastorale qui peut encore durer l’équivalent de 3 ou 4 mandats présidentiels.
  1. A ce prélat catholique d’ajouter, un évêque coadjuteur n’est pas nommé contre l’ordinaire du lieu. Le cardinal Monsengwo a atteint l’âge canonique de la retraite. Il a déposé sa démission (il y a 3 ans) que le pape n’a pas encore acceptée jusqu’à ce jour. La nomination d’un coadjuteur signifie que le Cardinal reste en place et continue son travail jusqu’au jour où le pape acceptera sa démission. C’est donc comme une transition civilisée, sans armes ni tueries, qui est organisée dans l’église de la capitale. D’ailleurs, qui connaît les deux hommes, sait que Mgr Ambongo doit avoir occupé l’ordre préférentiel sur la liste du Cardinal… Le pape n’a donc pas rejeté ni contredit l’un de ses plus proches collaborateurs.
  1. Enfin pour Mr l’abbé Alain, sur le plan politique, l’Eglise catholique de la RDC affiche depuis longtemps une profonde unité de vue, d’appréciation et d’engagement. Mgr Ambongo ne sera ni « plus dur » ni « moins radical » que le Cardinal ou qui que ce soit. Il défendra les mêmes valeurs de l’enseignement social de l’Eglise. Il ne sera pas non plus l’opposant d’un homme politique, qui qu’il soit, mais le porte-parole d’un Peuple qui souffre et des valeurs chrétiennes, républicaines et constitutionnelles d’humanisme. Ceux qui voient en lui leur opposant, doivent plutôt regarder s’ils n’ont pas de problème avec ces valeurs qu’il défendra…

Bref, avec le cardinal Monsengwo aujourd’hui ou son successeur nommé demain, Mr l’abbé Alain martèle que l’Eglise kinoise restera debout pour annoncer l’Evangile de la joie et de la dignité de l’homme créé à l’image de Dieu. Cela ne changera jamais…

Joël imbole

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