Louenco et Macron

Crise politique en RDC: Kigali, Luanda et Paris entrent en jeux

La crise politique en République démocratique du Congo passe de rebonds en rebonds. L’on aura tout vu les deux dernières années. Des opposants devenus plus que kabiliste, et de certains kabilistes devenus plus que opposants. Oui, la politique est dynamique argumentent ces politiciens.

En effet, en politique, les amis d’hier peuvent devenir les ennemis d’aujourd’hui. De même que les ennemis d’hier peuvent devenir les amis d’aujourd’hui. C’est un principe qui s’applique souvent en politique, surtout lorsque l’un des partenaires cherche à émerger autrement dans un environnement qui lui est propice.

Il y a peu, Kigali et Paris furent considérés comme les soutiens du président KABILA. seraient-ils réellement en train de se liguer contre le régime KABILA comme ils essaient de donner l’impression ?

Depuis un certain temps, on assiste à une escalade verbale entre KINSHASA et KIGALI. Mais bien d’observateurs considéraient cette guéguerre comme une histoire montée de toute pièce dans le but de distraire l’opinion publique.

Cependant, l’arrivée de l’opposant exilé, Moïse KATUMBI, au RWANDA dans le cadre d’un sommet sur la bonne gouvernance a bouleversé toutes les analyses, au point de croire finalement à un chambardement qui avait éclaté entre KIGALI et KINSHASA.

Récemment, les propos du président Français, Emmanuel MACRON, affirmant qu’il soutiendra la position du Rwanda et de l’Angola pour régler la crise politique en RDC sont venus jeter le pavé dans la marre, de l’huile sur le feu.

Se montrant ignorant sur cette position dont le Chef de l’Etat français se targue, le Ministère des Affaires Étrangères Congolaises a, d’urgence, convoqué les ambassadeurs de la France, Angola et Rwanda pour des raisons de clarification sur les propos d’Emmanuel MACRON. Du coup, le Ministre de la Communication et Médias, Lambert MENDE OMALANGA, est monté au créneau, le lundi 28 mai, en disant au cours d;un point de presse que « la RDC est prête politiquement et militairement à répondre à toute menace de déstabilisation de ses institutions ». Une déclaration belliqueuse qui démontre à suffisance qu’un grand feu couve entre Kinshasa et ses anciens partenaires.

Les congolais lambda s’interrogent en ce terme : Pourquoi la France, à qui le régime de Kinshasa a donné plusieurs avantages économiques, à travers l’implantation effective de la société PERENCO à Moanda, l’enracinement de la société ORANGE, Bolloré, CANAL +, TOTAL, pourrait-elle si brusquement changer de fusil d’épaule et tourner le dos à KINSHASA ? Hormis ces avantages, la France et la RDC exploitent une coopération militaire basée, notamment sur la formation des agents des services de sécurité et du Renseignement (ANR) à Paris.

Si le divorce entre Kinshasa et Paris venait à se concrétiser, on peut en ce moment parler de la victoire des ONG françaises qui demandaient inlassablement à Emmanuel Macron de couper toute coopération militaire avec le président KABILA.
On peut donc comprendre pourquoi KINSHASA veut officialiser ses relations militaires et d’armements avec Moscou à travers la ratification, du lundi 28 mai 2018, par l’Assemblée Nationale, d’un accord militaire entre la RDC et la Russie.

En conséquence, avant le 23 décembre, le danger devient permanent. Kinshasa risque de connaitre des mauvais jours dans un avenir proche.

Joël imbole

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