JOSEPH KABILA KABANGE

Discours sur la nation : Joseph Kabila laisse planer le doute sur un possible troisième mandat

Au terme de l’article77 de la constitution, le Président de la république  prononce une fois l’an, devant l’Assemblée nationale et le sénat réunis en congrès, un discours sur l’état de la nation.

Ce mardi 15 novembre 2016,  Le président Kabila est revenu sur tous les efforts consentis pour redresser la RDC depuis son accession au pouvoir le 26 janvier 2001.  Cinquante minutes de discours, mais un seul  et dernier paragraphe accordé à son avenir politique. Pourtant  important et  le plus attendu et par la classe politique congolaise qui redoute que le chef de l’état s’éternise au pouvoir et par le congolais lambda qui voudrait vivre une alternance au pouvoir dans son pays.

Kabila reste évasif sur ce sujet. «  Pour ceux qui se soucient de mon avenir politique(…), la constitution sera respectée, et ce, dans toutes ses dispositions…. »  Lâche  en passant le président Kabila sans beaucoup de précisions.

Le plus gros de son temps,  Joseph Kabila l’a consacré à rappeler  aux élus du peuple ce qu’il a fait pendant près de 15 ans au pouvoir.  La RDC  était sur le plan sécuritaire  en lambeau, divisé en plusieurs morceaux  en 2001 à cause  des guerres  et des rebellions un peu partout à travers la république, surtout dans sa partie est. Sur le plan politique, le processus de démocratisation  était en panne avec à la clé aucun schéma électoral.  Sur le plan économique, tous les indicateurs étaient au rouge avec un déficit monétaire chronique. Sur le plan des infrastructures, les routes étaient inexistantes, seule la voie aérienne était exploitée mais par des compagnies étrangères.

15 ans plus tard, ce tableau a été corrigé. L’autorité de l’Etat a été restaurée même si dans certains coins   du pays l’insécurité persiste. La vie politique a été normalisée avec l’instauration du cycle électoral et la reconstruction du pays poursuit son bonhomme de chemin.

Dans son discours,  le chef de l’état a reconnu que beaucoup reste encore  à faire. Voilà pourquoi à la faveur de l’accord politique signé à la cité de l’union africaine grâce à la facilitation de Edem Kodjo, le chef de l’état a appelé ceux des politiciens qui hésitent encore à le signer pour construire ensemble la RDC. Il n’y aura pas de second dialogue a martelé le chef de l’état qui, en passant  a dénoncé l’ingérence étrangère et  le fait qu’une frange de l’opposition  voudrait prendre en otage toute une république.

Le gouvernement de large union nationale qui va donc être mis en place dans les heures qui viennent aura donc comme tache de mobiliser les moyens pour organiser les bonnes élections et améliorer les conditions de vie des congolais.

Bien avant, les membres du gouvernement avaient été sollicités par courrier urgent du Premier ministre pour faire parvenir au président de la république, chef de l’Etat leurs contributions en vue de  ce discours sur l’état de la nation du Chef de l’Etat.

Cette adresse à la nation qui a eu lieu au palais du peuple, siège du parlement,  intervient au lendemain d’une série  d’audiences marathon au palais de la nation. D’abord avec le premier ministre qui lui remet sa démission et du coup libère la primature, ensuite avec  les leaders de l’opposition ayant pris part au dialogue,   ceux de la société civile,  les  Evêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), puis avec le facilitateur Edem Kodjo. Un jour plus tôt, le chef de l’Etat a eu un échange avec les ambassadeurs des pays membres du conseil de sécurité des nations Unies.

La Rédaction

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