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Election des gouverneurs et sénateurs : Le PGR devrait se saisir des dossiers des présumés corrupteurs et corrompus

L’appel est lancé par les chercheurs de l’Institut de  Recherche en Droits Humains (IRDH) dans le communiqué du lundi 18 février 2019. Car, ces pratiques prohibées par la loi électorale qui vise à moraliser la vie politique en RDC, menace l’avenir du contrôle parlementaire, socle de l’Etat de Droit.

Les chercheurs de l’IRDH invitent le Procureur Général de la République (PGR) près la Cour de cassation à investiguer, urgemment, des dénonciations de corruption. Une action qui devrait éclairer la justice, afin de déférer, urgemment, les présumés corrupteurs et corrompus devant la justice.

Par ailleurs, le Président de la République est appelé à prendre une mesure édifiante, afin que la tenue de l’élection des gouverneurs de province et sénateurs soit exempte de corruption et autres pratiques illégales.

Ici, les chercheurs de l’IRDH invitent le garant de la nation  à appliquer la même politique, équitable et constante au bénéfice du peuple, chaque fois qu’il y a clameur publique. Par conséquent, il lui convient de prendre des mesures qui rassurent le peuple du fonctionnement régulier de la CENI dans l’organisation d’une élection exempte de corruption des Sénateurs, Gouverneurs et Vice-Gouverneurs des provinces, conformément à l’article 69 de la Constitution.

Des faits concrets

L’IRDH rapporte la dénonciation de la corruption par le Collectif de l’Elite Haut-Katangaise, le 12 février 2019 dans laquelle dix personnes dont deux avocats ont cité nommément le Gouverneur et le Ministre, en ces termes :

«Messieurs Célestin Pande Kapopo, Gouverneur du Haut-Katanga, et Jacques KYABULA KATWE son Ministre des Finances, le premier candidat Sénateur et le second candidat Gouverneur sur les listes du FCC, s’adonnent à une dilapidation spectaculaire des derniers publics, pour avaliser leurs candidatures ou chercher à gagner la sympathie des électeurs. Le dernier fait en date est la distribution par le Ministre de 22.000,00 USD (dollars américains, vingt-deux mille) à l’issue de sa rencontre avec certains députés provinciaux du FCC, le 11 février dernier, à l’Hôtel Karavia Pull Man à Lubumbashi ».

Le courrier dudit collectif publié sur Internet, porte l’accusé réception de la Présidence de la République du 14 février 2019.

Il y a également l’opinion se souviendra du 15 février 2019, où Adam Bombole , Député honoraire a dénoncé sur son tweeter: « Je ne me soumettrai jamais à la corruption, marcherai toujours tête haute, regardant tous mes semblables, droit dans les yeux ». A cela, il a annexé sa lettre de retrait de candidature aux sénatoriales.

Le même jour, Vidiye Tshimanga, président du Congo Dynamique Uni (DCU) et porte-parole du Président Felix Tshisekedi allègue avoir parlé aux députés provinciaux de Kinshasa sur son compte twitter en ces termes : « Après avoir échangé avec les députés provinciaux qui m’avaient assuré leur soutien aux sénatoriales, je suis triste aujourd’hui d’ouvrir les yeux sur le degré de corruption qui gangrène notre nation.  A l’instar de mon aîné Adam, je préfère retirer ma candidature».

Les chercheurs mettent également à nu la pratique généralisée du népotisme puisqu’en lieu et place de la consolidation de la cohésion nationale, à travers leurs partis politiques, un très grand nombre de candidats sénateurs se choisissent des suppléants uniquement parmi les membres de leurs familles. C’est le cas sur la liste de la Commission électoral nationale indépendante (CENI) de Célestin Kande Kapopo, Gouverneur du Haut-Katanga qui a comme suppléants, messieurs Edouard Pande Kilowele et Benjamin Pande Kasongo, deux membres de sa famille. Un agissement à la base du népotisme, en violation de l’esprit de l’article 6 de la Constitution qui appelle au renforcement de la conscience nationale  qui stipule : « Les partis politiques concourent à l’expression du suffrage, au renforcement de la conscience nationale et à l’éducation civique. Ils se forment et exercent librement leurs activités dans le respect de la loi, de l’ordre public et des bonnes mœurs ».

Pour l’IRDH le Cabinet du Président de la République ne doit pas se limiter aux seules poursuites judiciaires des officiers de la Police Nationale Congolaise (PNC) impliqués dans la tuerie des étudiants de l’Université de Lubumbashi (Unilu), ni à l’unique suspension du Directeur Général de la société de Transport du Congo (Transco), de peur qu’il ne soit jugée d’arbitraire et épidermique.

Judith Asina

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