EST-WAC : Un arbitrage honteux et scandaleux qui ternit l’image du football africain

Les jours se suivent et se ressemblent pour l’image du football africain. Le vendredi 31 mai dernier, la planète football a assisté au paroxysme du scandale estampillé « arbitrage vue du continent noir ». Pourtant au menu, il fallait goûter aux délices du plat « Ligue des Champions », la plus prestigieuse compétition interclubs de la Confédération africaine de football. Cerise sur le gâteau, il était question de la finale de la C1. En face, il y avait le gratin du football continental: le tenant du titre, l’Espérance Sportive de Tunis et le double vainqueur de l’épreuve, le Wydad Athletic Club de Casablanca.

Tout le décor était planté pour vivre cette grande fête du football africain. Mais c’était sans compter avec l’arbitre gambien, Bakary Gassama considéré actuellement comme l’un de meilleurs officiels, sinon le plus illustre.

Les Marocains qui jouaient en déplacement au stade du 7 novembre de Radès ont remis les pendules à l’heure à la 60ème minute. El Karti, de la tête bien servi par El Haddad trompe le portier adverse Jerdi et marque.

C’est le moment M pour l’arbitre central d’être au cœur du scandale. Il refuse de valider le but pourtant parfaitement valable à l’œil nu.

Pour l’AC, il y a une position litigieuse, un dysfonctionnement dans sa façon de voir les choses tel un daltonien qui confond le « rouge » et le « vert ».

Les joueurs du WAC n’ont pas le cœur net et insistent pour que la VAR soit utilisée. Mais l’officiel reste de marbre et refuse de s’exécuter.

Ce qui met alors la puce à l’oreille. Selon des échos concordants, le dispositif ne fonctionnait pas en raison d’une pièce défectueuse.

Estimant à juste titre, avoir droit à la VAR, les Marocains font alors savoir qu’ils ne reprendraient pas la partie tant que la vérification n’aurait pas lieu. La suite fut une ribambelle d’images hautement gênantes pour le football africain.

Dans le lot de ces scénarii, la guéguerre entre staffs espérantiste et wydadi, tentative d’intrusion d’un supporter sur la pelouse, les échauffourées dans les gradins, des joueurs lésés qui crient au scandale et qui refusent de reprendre le match.

UN EPISODE DU MATCH FRANCE-KOWEIT

Comme si cela ne suffisait pas, des dirigeants du football descendent sur la pelouse à l’image du président de la Caf, Ahmad Ahmad pour tenter de calmer les esprits. Un sombre épisode rappelant la Coupe du monde Espagne 1982 remportée par l’Italie de Paolo Rossi. En effet lors du match France-Koweït, Cheikh Fahad, le frère de l’Emir du Koweït, Jaber Al Ahmed Al Sabah, descendit sur la pelouse pour contester le but marqué par Alain Giresse.L’arbitre russe Myroslav Stupar s’exécuta et fut radié par la Fifa. Les Bleus de Michel Platini, qui fêtait ses 27 ans, l’avaient emporté 4-1.Dans la même optique de capharnaüm, la Caf a sacré une équipe championne, les Sang et Or de Tunis (4ème titre après celui de 1994, 2012, 2018) après 60 minutes de jeu seulement.

90 MINUTES D’INTERRUPTION D’UN MATCH QUI N’A PLUS REPRIS. DES VAINCUS AGRESSES

Cette finale retour de la Ligue des champions a suscité un tollé général dans le landerneau footballistique et sur la toile à tel point que le Comité exécutif de la Caf, a décidé d’organiser une réunion de son Comité d’urgence, le 4 juin vraisemblablement à Paris, en marge du Congrès de la Fédération internationale de football (FIFA). « Pour débattre des issus réglementaires à réserver à cette rencontre », précise un très bref communiqué de l’institution.

L’EPEE DE DAMOCLES SUR LA CAN

De son côté, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a décidé d’apporter son soutien au WAC. Elle envisage saisir la Fédération internationale de football association (Fifa) ainsi que le Tribunal arbitral de Sport (Tas).

C’est de la très mauvaise publicité pour le football africain et à 18 jours du début de la Coupe d’ Afrique des nations (Can) en Égypte.

Ce dispositif technologique fera son entrée lors des quarts de finale pour cette première Can à 24. Le pire reste à venir encore pour ce grand rendez-vous continental.Il est grand temps que l’organe faitier se batte comme un diable dans un bénitier pour trouver la solution idoine. Au cas contraire, cette grand-messe rose se muerait en messe noire.Ce continent mérite mieux que cette image ternie.

SUIVRE LE BEL EXEMPLE EUROPEEN

Faut-il alors recourir aux arbitres européens en vue de redorer le blason du football africain ? Ce, malgré une pléthore de séminaires qu’organise la Caf.

Dire que c’est au sortir de ces séminaires que certains hommes en noir se versent dans un massacre arbitral.

Il y a une semaine, suite à sa « faible performance », l’arbitre égyptien, Gehard Grisha a été suspendu pour 6 mois, le privant même à diriger des matches à la Can. Il avait officié le match aller Espérance de Tunis-WAC, le 24 mai dernier.

De l’autre côté du vieux contient, tout n’est pas parfait mais les arbitres sont à la hauteur des attentes et avec l’avènement de la VAR, les choses sont plus ou moins bonnes toutes proportions gardées.

Pas plus tard qu’hier, la finale 100% anglaise entre Liverpool et Tottenham s’est achevée dans un climat de convivialité, de fraternité et de festivité,quand bien même le club de la ville de Londres s’est incliné (0) face à Madrid (2).

C’est le football qui a gagné dans son ensemble. Quoiqu’il arrive, cette édition 2018-2019 restera comme l’une de pires de la Ligue des champions africaine. Déjà lors de la phase de groupes, le club égyptien d’Ismaily avait été disqualifié suite à des violences de ses supporters face aux Tunisiens du Club africain. Mais par la suite, la Caf avait levé la sanction.

Outré par ce triste spectacle en finale de la Ligue des Champions africaine, le légendaire gardien de but égyptien Essam El Hadary s’est déchaîné sur Twitter : « Ce qui s’est passé aujourd’hui dans le match entre l’Espérance et le Wydad en finale de la Ligue des champions aura un impact négatif sur la réputation du football africain. L’Afrique vit toujours dans un monde isolé de la planète.

L’Afrique a besoin d’une belle image et non être la risée du monde même dans le sport roi. Il faut une thérapie de choc pour éradiquer ce gros malaise relatif à l’arbitrage pour tout un continent. Que les matières grises de l’officine de cette instance s y attellent.

Gloire BATOMENE

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