Emmanuel Matadi, Coordonnateur CEFI
Emmanuel Matadi, Coordonnateur CEFI

Kinshasa: Les acteurs de la chaîne des recettes provinciales formés sur la fiscalité

Lancé lundi 5 févier, les rideaux du séminaire de formation des acteurs de la chaîne de la recette provinciale et locale de la ville de Kinshasa sont tombés samedi 10 février 2018. Les participants ont recommandé au Comité d’Orientation de la réforme des finances publiques (Coref)  à travers PROFIT-Congo, partenaire de ces assises, de répéter pareilles assises, vu la pertinence  des thèmes évoqués.

Il s’agit entre autre de deux mille agents de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa (DGRK) qui étaient concernés par ces assises.

« Il y a un mode de gestion qui existe selon les textes », a révélé Emmanuel Matadi, Coordonnateur de la Cellule Financière et Fiscale (CEFFI) du Ministère provincial des Finances de Kinshasa. Mais l’importance était de rappeler à ceux qui le connaissent et apprendre à ceux qui ne le sont pas peut être. Il estime que ces occasions devraient se répéter pour permettre d’assimiler l’entièreté de la matière.

Toutefois, il ne peut pas garantir qu’au sortir de ces assises, le travail sera amélioré, puisque la gestion consiste à la collecte et le renforcement de capacité doit se poursuivre pour améliorer la prestation des uns et des autres.

Il précise que cet atelier a débuté au mois de novembre 2017 avec les agents du district de Tshangu.  Et c’est le dernier groupe, étant donné qu’il était prévu de réaliser en faveur de tous les agents qui travaillent dans le secteur des recettes. Celle qui s’est clôturée samedi 10 février était consacrée aux trois restants.

Au sujet de ce qui bloque pour que les recettes de Kinshasa se réalisent à la taille de la ville, il a présenté au deux états financiers, notamment ceux de Kinshasa et du Kasaï Oriental. Le constat de la nomenclature des recettes fixées pour les provinces rapporte des actes générateurs  des recettes et d’autres pour lesquels la ville ne s’est pas encore suffisamment organisée. En plus, il y a du bois mort, c’est-à-dire  des actes qui n’apporteront rien à la ville. « Nous sommes dans un processus de décentralisation. Aujourd’hui il y a 26 provinces. Ce qui produit beaucoup de recettes à Kinshasa n’est forcément pas la même chose ailleurs », rapporte-t-il.

De l’autre côté, il parle du Gouvernement central ainsi que des partenaires techniques et financiers qui aider les provinces à investir dans les secteurs qui vont leur permettre de rationaliser la perception des recettes. Ici, il donne l’exemple de la taxe d’embarquement pour Kinshasa qui, au début ne donnait rien. Mais grâce à un protocole d’accord que la ville a signé avec la DGM, les recettes sont passées de un à cent.

coref

A l’en croire, c’est une chaîne à plusieurs maillons. Et si à la recette le personnel n’est pas motivé, c’est difficile, que les choses marchent au niveau de l’assiette. « Il y a le personnel qui doit être motivé et formé et tout ça c’est un ensemble. L’Etat doit se prendre en charge pour que les choses changent, recommande-t-il.

Il remercie le Coref, qui à travers PROFIT-Congo, a pris en charge l’organisation de cette activité, avant de marteler sur l’effectivité des supports qui doivent être remis aux participants comme aide-mémoire.

Quand les finances vont, l’Etat aussi va

Pour Me Maker Bilombi, Conseiller du Ministre provincial du Budget, Urbanisme et Habitat, chaque fois qu’il est question de trouver de quoi donner à l’Etat de survivre, cela ne peut passer que par les finances publiques. Ce qui explique l’importance de ces six jours de renforcement de capacité pour lesquels il a des très bonnes impressions, surtout dans l’agencement des sujets. Car, tout est parti de l’éthique même de l’agent public. « Et vous voyez partout dans le monde, comment s’effectue le contrôle avec les autres agents. On a senti où place-t-on celui qu’on qualifie d’agent public », a-t-il expliqué. Car quand les finances vont, l’Etat va aussi.

De son côté, il aurait préféré que les agents soient gavés de ce genre d’enseignements à la hauteur de besoin de la ville. Ainsi, remercie-t-il les formateurs pour cette expertise, entendu que Kinshasa a l’avantage d’avoir la CEFI, qui, bien que n’étant pas parfaite, se met à l’œuvre pour que les choses soit en ordre.

Il faut signaler que plusieurs orateurs se sont succéder pendant ces six jours de renforcement de capacité et autour des thèmes bien précis. Il y a lieu de relever la structure administrative des ministères des finances et budget et la déontologie ; les procédures de la collecte des recettes fiscales  et non-fiscales provinciales locales ; la gestion budgétaire ; les comptabilités budgétaire et générales ; le contrôle des finances publiques en RDC qu’a présenté Emmanuel Matadi.

Judith Asina

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