UDPS, le MLC, l’UNC, le CNB et la plateforme Ensemble pour le Changement

[Revue de presse du jeudi 12 avril 2018]La Prospérité : «Fichier électoral, l’opposition ‘’radicale’’ exige un audit externe»

A huit mois des élections, une toute nouvelle pomme de discorde vient donc de naître sur la scène politique. L’application des mesures de décrispation et la machine à voter étaient déjà sur les lèvres, rappelle La Prospérité. Présentement, il est question des dessous du fichier électoral révélés par la CENI le week-end dernier, fait remarquer le quotidien.
 
L’UDPS, le MLC, l’UNC, le CNB et la plateforme Ensemble pour le Changement contestent les chiffres avancés par Nangaa et sa suite. Mercredi, en marge d’un point de presse animé conjointement au siège du MLC à Kinshasa/Gombe, ils ont dénoncé les contours jugés obscurs de ce fichier électoral posant les bases de l’avant-projet du prochain projet de loi sur la répartition des sièges, ajoute le tabloïd.

Félix Tshisekedi (UDPS), Vital Kamerhe (UNC et Alliés), Pierre Lumbi (Ensemble pour le changement), Eve Bazaïba (MLC) et Freddy Matungulu (CNB/SYENCO) font remarquer un gap de 29.151 électeurs entre le nombre d’électeurs inscrits (46.542.289) et celui des radiés dont 5.381.763 doublons et 902.290 mineurs. Après le toilettage, la Commission électorale a retenu 40.287.387 électeurs, au lieu de 40.258.236 d’après les opposants, renchérit Forum des As.

«Le nombre excessivement élevé de doublons détectés et l’enrôlement irresponsable des bébés et enfants dénote d’une tentative de tricherie en amont, ce qui constitue des actes inciviques et susceptibles de poursuites judiciaires», rage l’opposition, selon le journal. Cette grave erreur mathématique, associée au pourcentage scandaleusement élevé de doublons pousse l’opposition à croire en un travail bâclé réalisé par Corneille Nangaa et son équipe, se moque Le Phare.

Par conséquent, il s’agit d’un clignotant très rouge annonciateur de fraudes électorales en amont. Compte tenu de ce fâcheux précédent, Félix Tshisekedi, Kamerhe et compagnie exigent un audit sérieux du fichier électoral et du serveur central de la CENI, poursuit le quotidien.

Machine à voter

Dans le viseur des principaux partis de l’opposition il n’y a pas que le fichier électoral. Il y a également les très controversés machines à voter contre lesquelles ils réitèrent leur rejet, fait savoir Cas-info.ca

«Prenant acte de la position du Gouvernement sud-coréen qui a officiellement relevé le risque de fraude à grande échelle avec l’utilisation de la machine à voter proposée par l’entreprise sud-coréenne Miru System, [l’opposition] réitère son rejet de la machine à voter et insiste auprès de la CENI sur l’urgence à abandonner le projet porteur des germes des conflits et invite le Gouvernement à faire annuler le contrat liant MIRU à la CENI car conclu sur des graves suspicions de corruption», dit le communiqué exploité par ce média en ligne.

Cette machine à voter est inconstitutionnelle, dénoncent Felix Tshisekedi, Eve Bazaiba, Jean Baudoin Mayo et Pierre Lumbi de l’opposition, cités par Capsud.net Ces opposants Ils ont également pris acte de la position du gouvernement Sud-Coréen. Notamment « sur le risque d’une fraude à grande échelle en cas de l’utilisation de la machine à voter proposée par la CENI », poursuit ce site d’informations. Ils invitent le procureur général de la République à ouvrir une information judiciaire, en fustigeant le détournement qui caractérise la commande des machines à voter, écrit Capsud.net

7sur7.cd se veut plus précis, à propos du budget de commande des machines à voter : « il faut que le Procureur général de la République ouvre une information judiciaire sur la surfacturation de machines à voter qui coûte 400$ mais dans la commande de la CENI elle coûte 1500$». L’opposition, qui est contre la machine à voter, a demandé à la Corée du Sud de faire annuler carrément le contrat qui lie la CENI à Miru Systems. Pire, que ses comptes soient bloqués, continue le média en ligne.

Le Potentiel se fait l’écho du conseil de l’ancien président de la CENI, Ngoy Mulunda, à son successeur. Pour lui, la commission électorale a intérêt à « écouter aussi l’Opposition » qui désapprouve ce système de vote électronique. Il  invite Corneille Nangaa à trouver au plus vite un consensus autour de la machine à voter au lieu d’imposer cet outil. Au regard de nombreuses polémiques observées autour de la machine à voter, soutient-il, cet outil pourrait « mettre en danger » le processus électoral.

Mulunda a fait ce plaidoyer à la Télé 50, média proche du pouvoir. C’est tout un symbole, scrute le quotidien, qui note : « que Ngoy Mulunda le dise, il y a une bonne raison de prêter une oreille attentive à ses déclarations. »

Revue de Presse/RO

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