Prof Jean Jacques Muyembe
Prof. Jean-Jacques Muyembe au milieu

RDC : L’épidémie de Chikungunya confirmé à Kinshasa et dans le Kongo Central

Sur 55 échantillons des 413 échantillons provenant des centres de santé Mont Ngafula I et II ainsi que de Masa à Kasangulu, épicentres de la maladie, 49 % sont positifs selon les informations fournies jeudi 14 février 2019 par l’Institut National des Recherches Biomédicales (INRB). Le Prof. Muyembe alerte la population d’observer les mesures stricts d’assainissement du milieu en vue de prévenir les moustiques qui causent cette maladie qui n’est pas bénigne, mais laisse des séquelles au niveau des articulations.

Cette confirmation s’est faite au cours d’une matinée scientifique à Kinshasa. Selon Prof. Jean-Jacques Muyembe, Dg de l’INRB, il y a déjà lieu à ce stade de déclarer l’épidémie en RDC puisqu’ayant dépassé un certain seuil. En langue locale tanzanienne, Chikungunya  signifie « celui qui marche courbé ». Elle se caractérise avec comme syndrome, la fièvre, les maux de tête et des douleurs articulaires et dans certains cas, des éruptions au niveau de la peau comme la rougeole. « La majorité de cas rapporté pour le moment sont des femmes », dit-il. Il s’agit d’une maladie virale qui n’a ni traitement curatif, encore moins un vaccin pour le moment.

Cependant, la période d’incubation est courte soit trois à cinq jours.

Pour confirmer la maladie, le médecin est obligé de prélever l’échantillon et l’envoyer à l’INRB pour faire le diagnostic. « Nous disons que c’est un examen qui va se faire dans le cadre de la surveillance et donc, cet examen est gratuit. Un peu comme une prise en charge gratuite », renseigne-t-il.

Il rappelle que lorsque la maladie est apparue pour la première fois à Kingabwa et Matete, les gens parlaient de « Buka buka » alors que c’est pourtant différent. Ici la douleur se sent au niveau des jambes et des articulations des bras. C’est cette maladie qui apparait sous forme d’épidémie à Kinshasa et au Kongo Central.

Pour la prévenir, il faut absolument observer les mesures d’assainissement du milieu, puisqu’elle se transmet par le moustique appelé Aedes Egyptus et albopictus (moustique tigre). Sans cela, il n’y aurait pas de Chikungunya.  Ces vecteurs préfèrent l’eau claire et possèdent un spectre très large.

Judith Asina

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