Shoprite - jeudi soir

Xénophobie / Super Marché Shoprite Kintambo : L’usage de balles et gaz lacrymogènes par la police pour disperser des manifestants hier soir

La police congolaise a tiré des balles de sommation et des gaz lacrymogènes hier jeudi 05 septembre dans la soirée pour disperser des manifestants qui sont venus saccager le supermarché Shoprite à Kintambo. Ce, pour des actes de représailles contre les attaques de Xénophobie qui se déroulent en Afrique du Sud depuis le dimanche dernier.

Ces jeunes ont été munis de pierres pour essayer de faire sauter le verrou et contrecarrer les forces de l’ordre. La réponse du berger à la bergère ne se fait pas attendre à tel point que la police était contrainte d’utiliser les gaz lacrymogènes et quelques tirs de sommation.

Shoprite est présent dans plusieurs pays africains. Il a été dans le collimateur des nigérians le mercredi 04 septembre.

Une centaine de personnes avaient manifesté devant le consulat Sud-africain à Lubumbashi, le jeudi 05 septembre.

«  J’estime que ce vendredi, Shoprite ne sera pas ouvert. Nos soeurs et frères sont tués en Afrique du Sud. La violence n’est pas une vertu mais à chaque action il faut quand même une réaction. Tout le monde est étranger d’une manière d’une autre ailleurs » s’est indigné un motocycliste communément appelé  » wewa » rencontré non loin de l’ Hôtel Diplomate à Kintambo.

A l’arrêt Tshibangu de Bandalungwa, une cinquantaine de policiers sont visibles non seulement devant les magasins des sujets du pays de Nelson Mandela mais aussi des indiens en l’occurrence Kin Marché.

Le combattant de l’Union pour la démocratie et le progrès Social (UDPS) et leader de l’Association « Armée des bâtisseurs Tshisekedistes« , Fils Mukoko avait écrit à l’autorité urbaine de la ville de Kinshasa. Ce, pour organiser dans la matinée devant l’ambassade de l’Afrique du Sud à Kinshasa.

Le vice-gouverneur de Kinshasa, Neron Mbungu a répondu défavorablement à sa demande hier jeudi 05 septembre.

Cette manifestation devait débuter à la Gare centrale et pour se terminer à l’ambassade de la nation arc-en-ciel à Kinshasa dans la commune de la Gombe à 12h.

Les migrants africains sont pris pour cible comme pendant les crises de 2008 et 2015. Les villes de Johannesburg et de Pretoria se sont enflammées dans la nuit de dimanche à lundi.

Le bilan vient d’être revu à la hausse.
On compte sept morts, environ 300 arrestations et le saccage de centaines de magasins appartenant aux étrangers.

Le président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi a boycotté le forum économique qui se déroule au Cap dans la nation arc-en-ciel. C’est le cas du chef de l’État du Nigeria, Muhammad Buhari.

Gloire BATOMENE

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