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La République Démocratique du Congo à l’heure du Confinement. Des situations rocambolesques dans un pays où la polémique est une richesse très importante qui rivalise âprement avec le coltan.
Recette de ce week-end ? Poser la question c’est y répondre en quelque sorte.Le confinement est mangé à toutes les sauces.
Confinement à Makala après les plaidoiries du jeudi 11 juin. Aucune partie ne semble avoir trouvé la clé pour « déconfiner » le procès estampillé » 100 jours ».
Plus apte à commenter le classico Real Madrid Barcelone ou les matches Vita, Imana, Renaissance, Mazembe, Lupopo de la Linafoot ou des Léopards qu’un procès, le Congolais lambda a bien du mal à parier exactement sur le vainqueur du duel ministère public contre » Vital Kamerhe » et consorts.
Le comble c’est qu’au-dessus de Makala, la braise fait bon ménage avec l’allumette, c’est le feu. Résultat le ciel reste confiné jusqu’au samedi 20 juin. Le décor sera planté dès 16h, les yeux des Congolais seront braqués sur la chaîne grand-mère, la RTNC qui depuis l’avènement de ce procès, est redevenue la chaîne mère attirant l’attention de tous.
Encore le confinement. Cette fois-ci dans les relations entre l’Assemblée nationale et le Conseil d’État. L ‘institution dirigée par Jeannine Mabunda tenait mordicus à organiser l’élection du 1er Vice-président de son Bureau le vendredi 12 juin faisant ainsi la sourde oreille à l’arrêt du Conseil d’État, la plus haute instance administrative.
Le confinement a, décidément, la peau dure au pays. Même les prières des confessions religieuses n’arrivent pas à « déconfiner » le ciel pour la désignation du Président de la Ceni en remplacement au controversé Corneille Nangaa.
Catholiques et Protestants y allant de leur » sans effet » face au choix porté par les six autres confessions ( Kimbaguistes, musulmans, réveil et autres) sur le jeune expert et fils-maison Ronsard-Ernest Malonda.
Comme quoi, en RDC les chamailleries ne sont pas l’apanage des laïcs et autres gens du monde. Rien de vraiment surprenant.
Le très pieux » Frère Patrice » frère biologique de Werrason avait donné le son en disant dans l’une de ses chansons avoir trouvé le monde dans l’église et cette dernière dans le monde.
Confinement quand tu nous tient!
Le confinement plane sur le Marché central de Kinshasa, le fameux Zando. Le go de sa réouverture est attendue par plus de 12 millions de gentilés de cette ville qui compte 24 communes depuis 1968.
Et pour cause, un bras de fer qui ne dit pas son nom entre le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur Gilbert Kankonde et le Gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila. Celui-ci digérant mal la décision d’arrêter les travaux de modernisation du » Zando » prise par celui-là.
« Quand deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui en pâtit » dit-on. A l’issue de cette gueguerre à l’allure d’une course, point besoin de recourir à la photo finish pour voir. Bilan, trois morts et plusieurs blessés mardi 9 juin dernier dans les abords du Marché central après les troubles entre la Police et les vendeurs. Tout ça pour ça. Des pertes en vies humaines pour la énième fois.
Ce confinement à n’en point finir de la commune-locomotive de la capitale. C’est archiconnu. Quand Gombe éternue, tout Kinshasa tousse. Or, Gombe est asphyxié -quoi que pour la bonne cause-, le reste de la ville est au bord du K.O et rien n’est OK dans les ménages. La Covid-19 rime souvent pas Pochevide-20.
De sorte que le déconfinement ne se présente plus comme une option, mais comme un impératif. L’immense majorité des Kinois n’en peuvent plus de subir un confinement qui, au finish, s’avère plus mortifère que la maladie dont il est censé être l’antidote.
Contrairement aux autres confinements qui sont à prendre au second degré, ce confinement de l’ex-Kalina, la commune phare de Kinshasa n’est pas au sens figuré. Il est au sens propre. Le propre pour la population actuellement est claire comme l’eau de la source c’est le déconfinement. Faire un adieu et non un aurevoir au mot le plus utilisé, prisé et labellisé » Confinement ».
Gloire BATOMENE
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