Situation sécuritaire dans l'Est de la RDC

L’EAC Prône un Dialogue Direct pour Résoudre la Crise à l’Est de la RDC

Lors du 24e Sommet extraordinaire de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), qui s’est tenu le 29 janvier, les dirigeants de l’organisation ont pris position en faveur d’un dialogue direct entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et la rébellion M23, ainsi que d’autres groupes armés opérant dans l’est du pays. L’EAC a souligné la nécessité de la négociation pour une solution durable au conflit, qui dure depuis plusieurs années et perturbe gravement la région.

Dans son communiqué, l’EAC a exhorté le gouvernement congolais à engager des discussions avec toutes les parties concernées, y compris le M23 et d’autres groupes armés aux revendications spécifiques. Cette initiative vise à instaurer une paix durable et à limiter l’extension du conflit.

Les participants ont aussi appelé à une cessation immédiate des hostilités et au respect d’un cessez-le-feu inconditionnel. Une priorité a été accordée à l’accès humanitaire, afin de fournir une aide aux populations déplacées et touchées par la violence.

Un autre point de préoccupation exprimé par le sommet fut la sécurité des missions diplomatiques et du personnel international basé à Kinshasa. L’EAC a insisté sur la nécessité pour le gouvernement congolais de garantir leur protection face à la montée des attaques contre les institutions étrangères.

De plus, l’EAC a proposé l’organisation prochaine d’un sommet conjoint avec la SADC (Communauté de Développement de l’Afrique Australe), afin d’examiner les actions à entreprendre pour stabiliser la situation. La réunion, qui devrait rassembler des leaders régionaux, pourrait être déterminante pour la mise en place de négociations plus larges.

Cette nouvelle initiative intervient après l’annulation d’un sommet tripartite prévu en décembre 2024 entre les présidents de la RDC, du Rwanda et de l’Angola, destiné à discuter de la crise dans l’est de la RDC. Ce sommet avait échoué en raison de divergences persistantes entre Kinshasa et Kigali, notamment sur la question des pourparlers directs entre le gouvernement congolais et le M23, un point de friction majeur.

L’EAC, fidèle à son rôle de médiateur, insiste sur l’importance d’un dialogue inclusif et sur la nécessité de prendre des mesures urgentes pour apaiser les tensions et éviter une escalade du conflit.

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