MASSACRES DE BENI

LE PAPE ENVOIT LE NONCE APOSTOLIQUE POUR CONSOLER LES VICTIMES

Accompagné de Maman Sidikou, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef de la  mission des Nations Unies auCongo, le nonce apostolique a effectué une visite sur le lieu  du dernier massacre de Rwangoma. En périphérie de cette ville, le 13 aout 2016, plus d’une cinquantaine de personnes ont été massacrées. Une des pires tueries que ce territoire a connue depuis deux ans.

Déjà le jour de l’assomption de Marie célébrée deux jours après ces massacres, le Pape François  avait dénoncé le «  le silence honteux » autour de ces tueries. Preuve de l’inquiétude  papale, le nonce apostolique s’est rendu sur place pour faire ensuite un rapport au Vatican.

Maman SIDIKOU et Mgr  Luis Mariano MONTEMAYOR  ont arpenté les lieux du drame, à Rwangoma et à Mbelu,  les pistes ou les paysans qui rentraient des champs ce soir-là ont été massacrés. Comme guide de ronde qui s’est faite à pied, le maire de la ville  de Beni. Mgr MONTEMAYOR est ici surtout  pour se rendre compte, pour prier aussi à la mémoire des victimes. «Donne leur seigneur le repos éternel. Qu’ils reposent dans la paix » a-t-il prié.  Le nonce et l’évêque de Butembo ont par ailleurs fait une courte cérémonie sur l’un des lieux principaux du drame où une dizaine de corps avaient été retrouvés. A l’issue de cette visite et en présence du patron de la Monusco, le nonce apostolique a fait une déclaration, sans appel : «il faut faire mieux. Le mandat de la Monusco de protection de population ne peut pas être sacrifié pour remplir d’autres mandat, aussi important soient-ils», a insisté le représentant du pape François avant de concéder que la «Monusco ne peut pas tout, seul. Il faut également la volonté politique du gouvernement de faire mieux ainsi que l’implication des autres composantes de la société».

Selon le chef   de la maison onusienne Maman Sidikou  « Pour la Monusco, les discours, la compassion, tout ça ne suffit plus. Il n’est évident qu’avec les FARDC, il faudra arrêter une stratégie différente parce que nous comptons les morts et ça ne peut continuer ».