Molestés, torturés deux jours durant, quelques activistes ont été relâchés jeudi à Kinshasa, dont Me constant Mutamba

Rares, très rares sont des manifestants arrêtés puis relâchés sans être passés à tabac. En effet, depuis le début de la contestation de toute tentative de glissement du bail de Joseph Kabila au palais de la nation, la machine de la répression tourne à plein régime sur l’ensemble du territoire national. La plupart des personnes arrêtés et ou interpellés, ne racontent pas grand-chose. Mais les traces de tortures physiques laissées sur leurs corps sont des témoignages éloquents du travail abattu par les services de sécurité de la Rdc quand ils interpellent ou arrêtent des manifestants anti-glissement.

Moïse MONI DELA, Martin Fayulu, Albert Fabrice Pwela, Fredy Pindi, anciennement Jean-Claude Muyambo, Vano Kiboko, et dernièrement Frank Diongo, ses gardes du corps.

Me Constant Mutamba, président du mouvement citoyen NOGEC n’a pas échappé à cette pratique des services de sécurité du peuple congolais. Arrêté mardi dans la commune de Ngiri-Ngiri, Contant Mutamba a été copieusement tabassé, alors qu’il était déjà menotté et jeté dans un véhicule. Il présente des lésions au visage, son bras a aussi été sérieusement malmené. Il ressort du lieu de sa détention avec des graves séquelles qui vont certainement nécessiter des soins médicaux. Constant Mutamba est rentré chez lui, mais le président de NOGEC n’entend pas baisser pavillon, il promet poursuivre son combat pour le rétablissement de l’État des droits en Rdc et le respect de la constitution qui accorde deux et deux seuls mandats à la tête du pays. Pas deux mandats plus un jour. Et de dire « celui qui a failli à sa mission de mieux gérer le pays, de faire respecter la constitution, de mener des actions pour permettre à la CENI d’organiser les élections, notamment la présidentielle 90 jours avant la fin d’un mandat présidentiel, tel que le veut la constitution doit assumer toutes les conséquences. C’est sans objet de faire le ponce Pilate aujourd’hui. La campagne « bye bye, merci Kabila » va se poursuivre », dit Mutamba d’une morale ragaillardie.

Gédéon Kyungu le prince

Pourquoi Gédéon Kyungu Mutanga devrait-il être traité comme un prince, alors que pèsent sur lui des nombreuses charges, surtout qu’il est un évadé de prison? Lumumba Patrice EMERY se retourne certainement dans l’acide sulfurique.

KN