Ebola : Une délégation internationale visite les équipes de riposte

Cette délégation internationale était composée de Henrietta Ford, Directrice Exécutive de l’UNICEF, Mark Lowcock, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, et Elhadj As Sy, Secrétaire général de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge (FICR). En compagnie du Ministre de la Santé, cette équipe a fait la ronde du mardi 19 au mercredi 20 mars 2019 dans les Nord-Kivu et Ituri.  

A leur arrivée à Goma, indique le Ministère de la santé qui rend public cette information, la délégation a visité dans le Nord-Kivu, l’hôpital Heal Africa. Oly Ilunga, Ministre de la Santé et la Directrice Exécutive de l’UNICEF ont continué leur voyage jusqu’à Bunia où ils ont été voir un camp de déplacés situé dans l’enceinte de l’Institut supérieur pédagogique (ISP). Ils ont notamment visité le dispensaire construit dans le camp pour offrir les premiers soins aux nombreuses familles déplacées venant de Djugu, dans la province de l’Ituri. A Beni et Butembo par ailleurs, ils ont visité les centres de traitements Ebola (CTE) et les crèches des CTE soutenues par l’UNICEF. Etant immunisées contre le virus, les survivantes d’Ebola sont recrutées dans ces crèches pour s’occuper des enfants dont les parents sont hospitalisés au CTE.

Un nourrisson touché d’Ebola à Bunia

Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 980, dont 915 confirmés et 65 probables. Au total, il y a eu 610 décès parmi lesquels 545 confirmés et 65 probables, alors que 317 personnes guéries. 236 cas suspects sont en cours d’investigation ; 12 nouveaux cas confirmés, dont 4 à Masereka, 3 à Mandima, 2 à Katwa, 1 à Kayina, 1 à Butembo et 1 à Bunia.

En effet, le nouveau cas confirmé de Bunia est un nourrisson de 6 mois dont les parents sont en bonne santé apparente. Des investigations approfondies sont en cours et comprendront, entre autres, l’analyse du lait maternel afin d’identifier la source de contamination. Aussi, 4 nouveaux décès de cas ont-ils été confirmés, dont 2 décès communautaires, c’est à dire 1 à Katwa et 1 à Bunia ;

2 décès au CTE de Butembo ; 2 nouveaux patients guéris sortis du CTE Butembo.

Situation épidémiologique

Au cours des 21 derniers jours, 97 nouveaux cas ont été notifiés. Les trois principaux foyers pour cette période sont Katwa (33 cas soit 34%), Masereka (18 cas soit 18.6%) et Mandima (15 cas soit 15.5%).

Pour le Ministère de la santé, cette augmentation des cas était attendue compte tenu de la paralysie de la riposte dans la ville de Butembo après les attaques armées contre les deux CTE les 24 et 27 février 2019.

Toutefois, le dialogue communautaire commence à porter ses fruits. Il s’agit de l’augmentation des alertes rapportées par la communauté, ce qui permet de détecter plus rapidement les malades.

Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 89.855 personnes ont été vaccinées, dont, 22.470 à Katwa, 20.986 à Beni, 11.012 à Butembo, 6.109 à Mabalako, 2.985 à Kalunguta, 2.831 à Goma,  2.780 à Mandima, 2.317 à Komanda, 2.147 à Oicha, 1.500 à Kayina, 1.389 à Kyondo, 1.364 à Bunia, 1.357 à Karisimbi, 1.349 à Masereka, 1.214 à Vuhovi, 1.021 à Lubero, 921 à Biena, 846 à Musienene,  772 à Mutwanga, 690 à Rutshuru, 557 à Rwampara (Ituri), 527 à Nyankunde, 496 à Mangurujipa, 355 à Tchomia, 333 à Lolwa, 280 à Mambasa, 254 à Alimbongo, 250 à Mweso, 245 à Kibirizi, 227 à Kirotshe, 161 à Nyiragongo, 97 à Watsa (Haut-Uélé) et 13 à Kisangani.

Il faut signaler que le seul vaccin à être utilisé dans cette épidémie est le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’Éthique dans sa décision du 19 mai 2018.

Judith Asina