Les parties prenantes aux discussions sur la mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre se sont mises d’accord jeudi 26 janvier sur la composition du gouvernement de la transition. C’est donc un nouveau pas qui a été franchi au centre interdiocésain où les parties ont trouvé un accord sur la répartition des sièges dans le prochain gouvernement de transition.
En conséquence, la taille du gouvernement a été revue à la hausse. Elle passe désormais de 46 à 53 membres, ministres et vice-ministres compris. Question sans doute de contenter tout le monde comme le souhait jadis la majorité présidentielle. Les évêques ont mis les bouchées doubles pour que les délégués à l’arrangement particulier du centre interdiocésain dégagent un consensus autour de la composition du gouvernement. Des consultations ont été organisées dans la journée de jeudi avec les chefs de composantes avant de soumettre, dans la soirée, les conclusions de leur délibération à la plénière. Ce gouvernement de 53 membres est composé de 42 ministres et 11 vice-ministres. Selon la clé de répartition définie de commun accord, la majorité présidentielle devrait prendre possession de 18 ministères et 3 vice-ministères, le Rassemblement 13 ministères et 3 vice-ministères, l’Opposition signataire de l’accord du Camp Tshatshi de 8 ministères et 3 vice-ministères, l’Opposition Républicaine de Kengo wa Dondo de 3 ministères et la société civile de 2 ministères.
Le Front pour le respect de la constitution (MLC et Alliés) a volontairement renoncé à toute participation au gouvernement de Transition.
Désignation du Premier ministre toujours en débat L’autre question qui divise encore les participants aux discussions, le mode de désignation du prochain Premier ministre, n’a toujours pas été tranché. Selon le vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Mgr Fridolin Ambongo, la Majorité présidentielle et le Rassemblement doivent se concerter et faire parvenir aux évêques catholiques le résultat de leurs discussions à ce sujet. « Cette question relève de la Majorité présidentielle avec l’opposition chargée de désigner le Premier ministre, c’est-à-dire le Rassemblement. Il a été convenu que les deux se concertent et nous apportent les fruits de leurs discussions. Nous avons espoir que la question sera aussi réglée », affirme-t-il.
La majorité et l’opposition sont divisées sur la question de la désignation du Premier ministre qui va diriger le gouvernement de transition. La majorité estime que le Rassemblement de l’opposition doit proposer une liste de personnalités dans laquelle le chef de l’Etat va choisir le Premier ministre. Au Rassemblement de l’opposition, on estime que le président de la République doit nommer la personnalité qu’il va proposer.
Joël Imbole
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