Info+
Franc Congolais

Indice de Perception de la Corruption 2017: La RDC occupe la 166ème place sur le 183 pays évalués avec un score de 21%

Il s’agit du résultat de Transparency International 2017 dans le monde qui relève qu’aucun progrès ne s’est réalisé par rapport à 2016, pour lequel la RDC avait également obtenu un score de 21 %. La Ligue Congolaise de Lutte contre la Corruption (LICOCO) estime à cet effet que combattre ce fléau doit être la priorité du Gouvernement pour financer le développement de la RDC.

Comme chaque année, ce rapport  fait la lumière sur la situation de la corruption dans le monde afin d’inciter les Etats à une meilleure gouvernance dans tous les secteurs de la vie nationale.

Selon la LICOCO, ce résultat  de l’Indice de Perception de Corruption (IPC)  2017 est une fois de plus accablant  pour la RDC et nécessite une prise de conscience collective pour quitter la liste des pays le plus corrompu du monde.

Cette 166ème place sur le 183 pays évalués avec un score de 21% est un indicateur sérieux pour comprendre  combien la corruption est importante et omniprésente dans le secteur public Congolais. Et ce, en dépit des engagements des Institutions de la République à  combattre les pratiques de  corruption, qui consistent notamment à la fraude et l’évasion  fiscale.  Car se référant à l’IPC 2017, la RDC ne  fait aucun progrès comparativement au classement de l’IPC 2016, dans  lequel  la RDC avait obtenu le même score de 21%.

Cette structure de la Société Civile que la corruption prive l’Etat congolais des ressources financières importantes. Car, rien que sur les affaires de fraude fiscale impliquant plusieurs sociétés privées en RDC, la LICOCO avait en son temps, documenté un manque à gagner de plus d’un milliard de dollars américain en 2016. Une somme colossale qui aurait pu être investi dans des projets  sociaux de base comme la construction des routes, des écoles, des hôpitaux, l’amélioration de l’accès à l’énergie ainsi que dans le secteur agricole.

En effet, il est impossible aujourd’hui  de parler  d’émergence  sans au préalable mettre en place des mécanismes efficaces et dissuasif de lutte contre la corruption, car la question du développement est indéniablement liée à la transparence et à la bonne gouvernance.

Cependant, l’urgence s’impose pour arrêter la banalisation de la corruption qui provoque des graves conséquences économiques et sociales au profit des  groupes d’intérêts. Allusion faite ici au projet du parc Agro-industriel de Bukanga lonzo, où près de 150 millions de dollars américains a profité aux hommes politiques et responsables Sud-africains au détriment des communautés.

Recommandations

Selon la LICOCO, il importe au Chef de l’Etat à travers le bureau de Son Conseiller Spécial en charge de lutte contre la corruption ou au Ministère de la Justice de se servir de ce rapport de l’IPC 2017  pour initier  des réformes systémiques approfondies afin de renforcer l’arsenal juridique Congolais pour combattre ce fléau.

Au niveau national, plusieurs citoyens sont d’avis que les actions de poursuites judiciaires à l’encontre des présumés auteurs des actes de corruption initiées en 2017 par le Conseiller spécial du chef de l’Etat en charge de lutte contre la corruption pouvaient induire des  changements positifs de comportements  dans les chefs des gestionnaires des affaires publiques et ceux du secteur privé.

Malheureusement, estime la LICOCO,  ces cas de dénonciations de corruption n’ont pas bénéficiés d’un soutien politique de grande ampleur de la part du Président de la République, moins encore du Ministre de la Justice et  du Procureur Général de la République (PGR). Alors que cette image écorchée du pays sur la question  de corruption doit le pousser  à prendre ses responsabilités  pour ouvrir les enquêtes des différentes affaires de corruption restées sans suite.

C’est notamment  les cas du Dossier  FPI,  de l’Affaire Passeport biométrie, Projet Agro-industriel de Bukanga-lonzo, Dossier BGFI Bank, Dossier Gécamines,  Dossier Fibre Optique, Dossier Go-Pass de la RVA ainsi que de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC).

Judith Asina

Vue d'ensemble de l'évaluation

Laissez votre avis

Lire Aussi Sur Matininfos.NET

Fort de ses 37 voix sur 47 votants, Daniel Bumba succède à Gentiny Ngobila comme gouverneur de la ville de Kinshasa

Kinshasa: Daniel Bumba plébiscité gouverneur avec 37 voix sur 47 votants, Deo Kasongo désillusionné avec 0 voix

Daniel Bumba Lubaki, candidat de l’Union sacrée pour la nation ( USN),a été élu gouverneur …

Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire