Les ambassadeurs des 15 pays membres du conseil de sécurité sont annoncés pour un séjour à Kinshasa et Goma. Du 10 au 14 novembre, ces diplomates, dont celui du Sénégal, de la France, de l’Allemagne. C’est un communiqué de cet organe des Nations Unies qui l’a annoncé.
Selon l’Agence France Presse, cette délégation va échanger aussi bien avec le président Joseph Kabila, les responsables de l’opposition, notamment le rassemblement et quelques leaders de la société civile.
« Ces ambassadeurs pourront exiger qu’une date soit choisie par les Congolais pour la tenue de l’élection présidentielle, sans le président Kabila » a expliqué l’ambassadeur angolais Ismael Gaspar Martins cité par l’AFP.
« Joseph Kabila devra terminer son mandat et laisser quelqu’un d’autre être élu », affirme l’Ambassadeur angolais à l’ONU. Il se dessine aux travers ces mots que les gardiens de la sécurité mondiale conjuguent déjà Joseph Kabila au passé. Ils le justifient pour la nécessité d’assurer une alternance crédible et l’enracinement de la démocratie en Rdc.
La crise que traverse la Rdc n’inquiète pas seulement le peuple congolais; mais aussi la sous-région des grands lacs et surtout le conseil de sécurité de l’ONU, organe régulateur de la stabilité mondiale. Des sources concordantes parlent même d’une poudrière qu’approche une flamme, pour justifier les différentes déclarations sur la gestion de cette crise, des déclarations qui, certaines sont accouplées des menaces et sanctions contre les architectes de la dite crise.
C’est ce qui justifie l’arrivée de cette délégation de haut niveau à 46 jours de la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila, lequel devrait immédiatement rejoindre la chambre haute du parlement pour prendre sans concours son mandat à vie de sénateur.
« M. Kabila doit terminer son mandat et laisser quelqu’un d’autre être élu (…) Il faut choisir une bonne date. Il ne faut pas qu’il y ait l’élection puis la confusion », averti le diplomate angolais. Pour l’ambassadeur français, François Delattre, l’élection doit se tenir « dès que possible et dans le plein respect de la Constitution », écrit AFP.
Pour M. Delattre, toujours cité par l’AFP, le Conseil de sécurité « saisira l’occasion de parler à toutes les parties prenantes en RDC afin qu’elles soient pleinement conscientes de leur responsabilité de préserver la paix et de se montrer prêtes à des compromis ».
Rappelons qu’un diplomate angolais a séjourné à Kinshasa. L’émissaire porteur d’une correspondance d’Edouardo dos Santos pour Etienne Tshisekedi a échangé avec le président du conseil des sages du rassemblement.
Au regard de cette nouvelle donne à laquelle s’ajoutent les consultations de la CENCO, les signataires de l’accord du dialogue de la cité de l’UA devraient prendre leur mal en patience avant de goûter au gâteau.
KN
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