Lucien Ingole Isekemanga, SG du MR
Lucien Ingole Isekemanga, SG du MR

Affaire Clément Kanku: Le Mouvement pour le Renouveau dénonce l’instrumentalisation de la justice

Il rappelle au Procureur Général de la République que dans une enquête, le parquet a pour mission traditionnelle d’instruire à charge ou à décharge. C’est-à-dire qu’il ne peut pas seulement s’appesantir sur les seuls indices de culpabilité pour incriminer un inculpé, mais doit aussi veiller sur l’absence d’éléments  de culpabilité pour le disculper. Ce, en vertu du principe sacro-saint universel de la présomption d’innocence. C’est ce qu’a déclaré mardi 11 juillet 2017, Lucien Isekemanga, Secrétaire Général du Mouvement pour le Renouveau (MR), parti cher au Député Clément Kanku. 

A cet effet, il s’est dit indigné de l’instrumentalisation de la justice face à la crise dans le Kasaï. Cela, en observant le comportement du Parquet Général de la République (PGR) qui a ouvert une enquête contre cet Elu de la  circonscription de Dibaya dans le Kasaï Central, au sujet de l’assassinat de deux experts de l’ONU, sur base d’un article publié par New York Times.

Il constate que pour lancer cette enquête, le PGR s’est basé sur cette publication faite à travers un enregistrement qui aurait été trouvé dans l’ordinateur de Zaida Catalan, experte de l’ONU assassiné au Kasaï. Pour lui, il faut que ce média américain dise à l’opinion qui détient l’ordinateur de la suédoise tuée alors que l’auditorat militaire de Kananga était déjà en pleine instruction. Or, le même PGR n’a pas manifesté le même intérêt sur d’autres dossiers de blanchiment des capitaux et d’évasion fiscale d’envergure internationale dénoncés par les médias.  C’est le cas des révélations par le quotidien belge le Soir sur des transactions douteuses faites par la BGFI Banque RDC. « Quelle est l’attitude du PGR face à cette publication qui ne s’est pas limitée qu’à une simple dénonciation, mais est allée jusqu’à sanctionner les auteurs de ces crimes ? » s’est-il interrogé.

En s’acharnant contre cet élu du peuple, dit-il, le PGR s’évertue à limiter la liberté d’expression de cet élu  et à vouloir lui imposer des mesures de restriction de ces mouvements. Alors que lors de sa première apparition médiatique, aucune autorisation d’enquêter ne lui était encore accordée par la présentation nationale, qui en son temps, lui a rappelé qu’il ne pouvait se placer au-dessus de la loi.

Revenant à l’enregistrement publié, qu’il estime être mal traduit, celui-ci a sillonné les réseaux sociaux avant sa publication et avait fait objet d’un débat en août 2016 au Conseil de Sécurité Provincial du Kasaï. Au cours dudit conseil, le PGR était représenté et Clément Kanku y était innocenté. Pour preuve, en décembre 2016, il a été nommé comme ministre au sein du Gouvernement Badibanga dans le cadre de la mise en œuvre des accords du 18 octobre 2016.

De ce fait, il rappelle au PGR que dans une enquête, le parquet a pour mission traditionnelle, d’instruire à charge ou à décharge. Allusion faite au fait qu’il ne peut pas incriminer un inculpé. Mais, doit aussi veiller sur l’absence d’éléments de culpabilité pour le disculper, en vertu du principe sacro-saint universel de la présomption d’innocence. Il ne comprend pas pourquoi le PGR ne s’est pas fié et préoccupé du rapport du Conseil de Sécurité Provincial qui a blanchi Clément Kanku dans le dossier. Ce qui suppose paradoxalement que le PGR pèche par son mutisme en fermant les yeux sur des rapports bien étoffés des organisations humanitaires ayant abouti à des sanctions des personnalités congolaises présumées s’être impliquées dans les massacres.

Judith Asina

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