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JOSEPH KABILA

Etat de la nation : Kabila prononce un discours purement fictif devant les deux chambres du parlement réunies en congrès

En RDC, plusieurs vagues de soupçon se sont abattues sur le silence du Président KABILA, en exerçant une influence importante sur la conception que l’on se fait de son pouvoir et de ses intentions. Avant ce discours, tout le monde l’attendait sur les questions relatives à la décrispation de la situation politique en RDC, et sur sa promesse de ne plus se présenter aux échéances électorales futures. Dommage, Kabila persiste dans sa stratégie.

De 2001 à ce jour, Kabila se félicite de plusieurs réalisations dont il est en droit d’être fier. Grace à son leadership, le pays a organisé les élections libres, démocratiques et transparentes en 2006 et  2011. Le découpage territorial  a permis qu’on ait  26 provinces telle que prévue par la constitution ; toutes dirigées par les gouverneurs à ce jour. Cette précision est d’autant importante car la cour constitutionnelle avait outrepassé ses limites en autorisant au gouvernement de nommer des commissaires spéciaux à la tête de ces nouvelles provinces, violant ainsi la constitution.

Bien qu’ayant exercé le pouvoir depuis 15 ans et fin mandat, Joseph KABILA à des nouveaux défis à relever  et exhorte le congolais à la persévérance pour  la consolidation de l’unité nationale. La paix chèrement acquise demeure fragile  dit-il. Faute de quoi, la paix risque d’être remise en cause, faisant allusion aux assauts du Kasaï central et Kasaï oriental, il en est de  même des menaces permanentes de d’instabilisation du pays à l’extérieur sans compter  les tristes événements du 19 et 20 septembre dernier. Pour Joseph KABILA, la stabilité politique doit être considérée comme un patrimoine commun. Elle ne peut et ne doit être considérée que par l’organisation régulière des élections démocratiques apaisées à tous les niveaux.

Or le problème à ce jour demeure le président KABILA lui-même. En effet, la crise qui se pose actuellement serait créée à dessein. La question cruciale relative au respect de l’article 220 n’est pas évoquée dans ce discours. Sa prise de décision par rapport au 3ème  mandant était capitale pour garantir les uns et les autres. Car la garantie que le Président KABILA pourrait donner aux congolais pour une passation civilisée de pouvoir dans un délai raisonnable réglerait la question de ceux qui hésitent encore à signer l’accord du dialogue.

Les stratégies employées par le Président Joseph KABILA jouent sur l’impossibilité d’apporter la preuve de son implication dans la crise actuelle. Ces cas sont particulièrement condamnables parce qu’ils touchent le lien de confiance qui s’établit entre les citoyens et leurs représentants, surtout lorsqu’il est fait recours au mensonge d’État non pas pour servir la cause du peuple, mais celle d’une personne ou d’un groupe particulier.

Perversité ou mentir vrai? Car entrent ici en collusion dans le contexte actuel de la RDC une vérité des apparences mise en scène par le discours et une vérité des actions mise en œuvre par des décisions.  Il n’empêche qu’il y a tromperie. Tromperie des citoyens du fait de la distorsion entre les paroles d’engagement et les actes réalisés.

Dans ce même discours, Joseph  Kabila interpelle le rassemblement sans le nommer.  Pour Joseph KABILA : « Miser d’accéder au pouvoir sur les sangs de congolais ou  par toute autre voie anticonstitutionnelle est moralement condamnable » ; faisant allusion également  au régime spécial proposé par le rassemblement et aux événements macabres du 19 et 20 septembre courant.

Ce faisant, le Président de la République, tout en rendant hommage à la CENI pour le travail abattu jusqu’à ce jour   lance une invitation solennelle aux acteurs politiques de se préparer à la rescousse du souverain primaire car dans quelques mois, les scrutins seront convoqués.

La ruse tel qu’appliqué par le Président KABILA par son discours (initialement un détour que fait le gibier à la chasse pour tromper ses poursuivants) impliquerait d’abuser d’une certaine classe politique (en l’occurrence le Rassemblement et le MLC) par des apparences délibérément agencées.   Dans ce même discours,  le Président Joseph KABILA userait de la stratégie du flou qui consiste à faire des déclarations suffisamment générales, alambiquées et parfois ambiguës pour qu’il soit difficile de le prendre en défaut sur quoi que ce soit plutard.

Le contenu politique de ce discours montrerait le mieux les intentions du Président de la République Démocratique du Congo de rester au pouvoir même au-delà du temps additionnel que Edem KODJO vient de lui accorder. Le Président KABILA  procèderait par une logique du vraisemblable, et non par celle du vrai.

De l’ingérence étrangère

Aux abonnés absents, comme une tortue qui sort sa tête de sa carapace, le Président Joseph Kabila devient aussi courageux en répondant point sur point à l’ingérence étrangère.  Kabila a ainsi réagit et fustigé ce comportement et  n’attend pas transiger là-dessus répondant ainsi au ministre Français  des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault qui disait en son temps ne pas transiger sur le deuxième et dernier mandat du président KABILA.

De l’intransigeance du rassemblement

Tout en félicitant la CENCO pour le travail des bons offices abattus, Kabila regrette l’attitude de l’aile dure de l’opposition qui reste figée dans sa position. C’est ainsi que le Président de la République invite les autres forces politiques n’ayant pas participé au dialogue de signer l’accord de la cité de l’union africaine. Devenu aussi humoriste, Kabila répond à ses détracteurs politiques qui veulent savoir son avenir politique. Pour le Président de la RDC, la question de son avenir politique est bel et bien reprise dans la constitution de la République.

Au compte des qualités de l’homme d’Etat se trouve donc le courage de révéler la vérité lorsque les circonstances l’exigent. Masquer la vérité comporte de nombreux inconvénients.

Joël NZAMPUNGU

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