jean claude katende

Pages d’opinions libres de Me Jean Claude Katende : «Pour que le Congo avance vite….»

Je livre cette réflexion qui découle de mon observation de ce qui se passe dans notre pays. C’est possible que je me trompe, mais je pense qu’à un moment donné, il est important de décrire les choses telles qu’elles sont.  Qu’il soit Monsieur Felix TSHISEKEDI, notre Président actuel ou celui qui pourrait lui succéder en 2023 ainsi que nous tous les congolaises et congolais, nous devons savoir que si nous ne nous mettons pas d’accord, de manière honnête et sincère sans calculs politiciens, sur certaines choses, notre pays ne pourra pas avancer vite comme nous le souhaitons, alors qu’il a tout ce qu’il faut pour être le moteur de l’Afrique, pourquoi pas du monde.

Pour que le Congo avance vite, il est urgent que nous puissions :
1. Convenir de ce que nous considérons comme valeurs communes ou nationales :
Les valeurs ici sont entendues comme quelque chose que tout le monde doit accepter et défendre. C’est une ligne rouge que personne, qu’il soit simple citoyen, prince ou roi, ne peut franchir. Si quelqu’un transgresse ces valeurs, il doit avoir tout le monde contre lui (institutions, parents, amis, collègues, collaborateur….).
A voir ce qui se passe autour de nous, il me semble que nous n’avons pas de valeurs communes ou nationales dont la violation doit entrainer d’abord la désapprobation populaire et ensuite la sanction pénale ou administrative.
Dans notre pays, nous sommes tous habitués à arrondir les angles, à tout expliquer ou justifier, à tout accepter… Pas de place à la rigueur ou à la discipline. Il y a moins de droiture, moins de sincérité/honnêteté. Celui qui est rigoureux, il est considéré comme méchant ou mauvais. Cette manière d’agir nous fragiliser et fragiliser notre pays.
Il nous faut des valeurs communes ou nationales qui doivent être connues de tous et défendues par tous.

Par exemple : la vie, la famille, l’école, le respect des biens publics et privés, la protection de la femme et la jeune fille, l’accès au pouvoir par les élections, le travail….doivent être considérées comme des valeurs communes ou nationales. Elles doivent être protégées(en pratique) par l’Etat et par tous, elles doivent être enseignées à l’école…. Et tout acte qui porterait atteinte à ces valeurs doit être condamné par tous et puni par la justice en tout temps.

L’Etat a le devoir de former les citoyens et d’imposer ces valeurs communes ou nationales. Si l’Etat ne s’engage pas sur cette voie, nous n’aurons jamais des valeurs communes ou nationales autour desquelles les citoyens peuvent s’unir ou se reconnaître.
Même si l’administration du Président Félix TSHISEKEDI ne construit pas de grandes infrastructures, s’il pose de bases d’identification, de promotion et de protection de telles valeurs, il aura réalisé la fondation pour la construction d’une grande et puissante nation. L’exemple de la Chine peut nous enseigner.
2. Convenir des priorités nationales
Je n’entends pas par priorités nationales, le programme du Gouvernement. J’entends par priorités nationales, les besoins exprimés par les citoyens eux-mêmes et qui partent des citoyens vers les autorités.
Pour arriver à la détermination de ce type des priorités, il faut donner la parole aux citoyens. Dans notre pays, les leaders politiques et sociaux parlent beaucoup et le pays n’avance pas. Il faut organiser des consultations des citoyens à tous les niveaux pour que les priorités des simples citoyens remontent du niveau local vers le niveau national. Les citoyens d’en bas connaissent mieux leurs besoins et ils ont aussi des solutions adaptées au contexte local. Un tel processus ne doit pas être politisé comme cela se fait souvent.
Au niveau national, on peut alors regarder ce que le Congo profond a dit et faire de ses besoins des priorités nationales autour desquelles on peut mobiliser la nation.
Quand les citoyens ont participé à la définition des priorités d’un pays, il est facile de les mobiliser pour la mise en œuvre des solutions.
Ces priorités nationales constitueront la source d’inspiration des programmes des partis politiques lors des compétitions électorales.
Un tel schéma parait lourd, mais c’est le prix à payer pour que le pays soit mobilisé autour des questions d’intérêt pour tous.
Tel que le pays est gouverné, je doute fort que nous puissions atteindre les résultats que beaucoup ne mentionnent que dans les discours politiques.
Sans passer par un tel schéma, ce pays va continuer à tour en rond.
Notre avenir est entre nos propres mains. Il n’est pas entre les mains du FMI ni de la Banque Mondiale.
Je ne suis contre personne ou contre une institution, je pense seulement à ce qui est meilleur pour mon pays.

Large diffusion.
Kinshasa, le 03 Aout 2020
Me Jean Claude KATENDE (WhatsApp : +243811729908)
Le Gardien du Temple.

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