centre de recherche sur les opérations de maintien de la paix

RDC : Le centre de recherche sur les opérations de maintien de la paix, COP, pour  la mise en place d’un tribunal bleu pour juger les faits des violations des droits humains par les casques bleus

Dans une réflexion publiée le samedi 29 mai 2021 à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la  création de l’organisation des Nations unies chargée  de la surveillance de la trêve, UNUST en sigle, Michel Kaboyi, Mugaruka, Coordonnateur du centre de recherche sur les opérations de maintien de la paix, COP en sigle,  qui   a  rendu «  hommage au personnel civil, policier et militaire pour sa contribution inestimable au travail de cette Organisation mondiale », a indiqué que cette célébration constitue aussi l’occasion  « d’honorer la mémoire de plus de 4 000 Casques bleus qui ont perdu la vie en servant sous le drapeau des Nations Unies depuis 1948, dont 130 hommes et femmes en 2020 ».

Le centre de recherche sur les opérations de maintien de la paix fait une mention spéciale  à une digne fille de l’Afrique, la   kenyane Steplyne Nyaboga, 32 ans, conseillère militaire en matière de genre, qui a servi dans l’Opération hybride ONU-Union africaine au Darfour (MINUAD)   a figuré parmi les casques bleus qui ont reçu le prix défense des genres.

Le COP invite ainsi le président de la RDC, Felix Tshisekedi,  en sa qualité de président en exercice de l’union africaine  « de rendre un hommage mérité, conformément aux principes de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, ainsi que les Résolutions 2250, 2419 et 2535 du Conseil de sécurité qui visent le renforcement de la collaboration des opérations de maintien de la paix, déjà majoritairement composée des jeunes Casques bleus âgés de 18 à 29 ans, avec les jeunes et les groupes des jeunes pour contribuer à la construction d’une paix durable et à l’accomplissement de leurs mandats sur le terrain. ».

Dans cette réflexion, le COP qui reste très attaché à l’idée de créer un tribunal  d’un Tribunal bleu qui sera  chargé  d’instruire, de poursuivre et de juger de tous les faits des violations des droits humains par les Casques bleus dans les 72 différentes opérations de maintien de la paix à travers le monde, en général, et les faits d’exploitation et d’abus sexuels estiment qu’ils restent les  premiers drames humanitaires à la base d’une impunité universelle commis avec la complicité institutionnelle des Nations Unies.

En rapport avec l’insécurité qui a élu domicile en RDC depuis plusieurs décennies, le COP dénonce le fait que la jeunesse, pourtant fer de lance dans la construction de toute paix durable,  est malheureusement devenue la première victime de la protection des populations civiles attribuée, mandat confié la MONUSCO aux termes de la Résolution 2556 (2020) du Conseil de sécurité.

«  La jeunesse congolaise est à ce jour en proie, si pas la proie des différents groupes armés, sous-traitant de la contrebande minière orchestrée par les multinationales dans la partie Est de la République démocratique du Congo » dénonce le COP qui cite plusieurs groupes armés qui enrôlent les jeunes dans l’est de la RDC.

En Ituri, le COP cite la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), le Front patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC), la Force de résistance patriotique de l’Ituri, Forces démocratiques alliées (ADF), avec leurs différentes fractions au service du Djihadisme qui menacent l’intégrité du territoire national, en application de la politique de DAESH

Au Nord-Kivu, le COP cite l’ADF, l’Union des patriotes pour la libération du Congo, les Maï-Maï forces patriotiques populaires armée du peuple (FPP-AP), Nduma défense du Congo-Rénové (NDC-R), l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), les Forces démocratiques de libération du Rwanda, les Mouvements pour le changement/Nyatura, Maï-Maï Simba Mando, et autres.

Face à ce tableau sombre,  le COP salue à sa juste valeur, l’état de siège décrété par le chef de l’état Felix Tshisekedi dans les provinces du nord Kivu et de l’ituri. « Ces mesures atypiques et de haute responsabilité républicaine remet la RDC sur le sérail principiel des opérations de maintien de la paix dans la mesure où l’Etat congolais, Etat hôte de la MONUSCO, est et reste le premier responsable de la protection des populations civiles. C’est l’une des réponses patriotiques face au faible impact des actions onusiennes depuis plus des deux décennies » se réjouit le centre qui recommande à tous les gouverneurs et maires nommés d’être « des véritables paraclets et les premiers et derniers remparts du bien-être des populations locales ».

Au Gouvernement Sama Lukonde, Maitre  Michel Kaboyi Mugaruka l’exhorte à tout mettre en œuvre  pour restaurer l’autorité de l’Etat et assurer une paix durable dans les provinces concernées en même temps qu’il en  appelle à la solidarité nationale et au soutien de toutes les forces vives de la Nation pour accompagner ces mesures historiques.

En ce qui concerne  les provinces du Sud-Kivu, du Maniema, du Tanganyika, Maitre Michel Kaboyi Mugaruka  recommande au ministre de l’intérieur d’enclencher le processus de pacification par les dialogues intercommunautaires.

Rédaction de Matininfos.net

 

 

 

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