Une femme arrosant le champ maraicher de Tshanga Tshanga (Ph. Tiers)
Une femme arrosant le champ maraicher de Tshanga Tshanga (Ph. Tiers)

Grâce aux PAM et FAO : Des Organisations Paysannes renforcent la sécurité alimentaire à Kabalo

Pendant la saison sèche, se procurer les légumes est un casse-tête pour les familles de Kabalo, une bourgade de la province du Tanganyika en République Démocratique du Congo. En vue de relever à ces défis, le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) conjointement à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) accompagne les Organisations Paysannes (OP) en vue de se mettre en groupe pour faire des champs maraichers. 

Cet appui s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui aux chaînes de valeur des petits producteurs agricoles (P4P) avec notamment comme objectifs, le renforcement de la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des bénéficiaires.

Champ maraicher de Tshanga-Tshanga
Champ maraicher de Tshanga-Tshanga

Dans ce territoire de Kabalo, la structure ZEBREAU travaille avec la FAO et le PAM dans le domaine de la production agricole. Rencontré sur place, l’ingénieur Prospère Ngoy rapporte qu’ils ont réuni trois clubs Dimitra du quartier Tshanga Tshanga et Kaile, pour chercher à résoudre le problème de légume qui se pose pendant la saison sèche.  C’est ce noyau qui a décidé de faire un champ maraicher où se pratique quatre spéculations  parmi lesquelles l’amarante, l’aubergine, la tomate, la ciboule, le chou pommé qui n’a pas donné ainsi que l’oignon.

Il indique que le projet est piloté par deux agences des Nations Unies, la FAO qui les accompagne dans le secteur de la production, qui a fait qu’il donne deux arrosoirs. Le PAM de son côté, intervient dans le secteur de la commercialisation, puisque si la production est dense, il y a possibilité de demander l’intervention de ses véhicules pour amener transférer vers le marché. Il rassure que dans deux mois, le marché sera inondé des légumes, puisque c’est un travail avec beaucoup d’enthousiasme.

Seulement, toujours est-il qu’ils font face à multiples défis liés surtout au manque d’outils aratoires. ‘’Voyez-vous! L’étendue sur laquelle nous avons travaillé correspond à 57 plates-bandes. Cela prend du temps puisque nous n’avons que deux arrosoirs’’, s’inquiète-t-il

Comme pour le compléter, Dorcas Neema, 25 ans d’âge et mère de trois enfants qui fait partie explique : ‘’ C’est difficile de trouver des légumes à Kabaolo pendant la saison sèche. Raisons pour laquelle nous nous sommes organisés en trois clubs Dimitra et à trente, on a planté les amarantes, tomates, oignons, choux et ciboules. Pour ce travail nous n’avons pas des intrants, alors qu’il est prévu 150 plates-bandes mais nous n’en avons que deux arrosoirs. Il nous manque également des houes’’.

Une Organisation paysanne de Lumbu Lumbu (Ph. Tiers)
Une Organisation paysanne de Lumbu Lumbu (Ph. Tiers)

 Quartier Lumbu lumbu

Situé à trois kilomètres de Kabalo centre, le quartier Lumbu Lumbi subit bénéficie aussi de ce projet.  Séraphine Ngoy, animatrice dans la structure de ZEBREAU, accompagne techniquement le club Dimitra à cet effet. ‘’Personne n’a donné les semences’’, dit-elle mais les agriculteurs ont été sensibilisés pour se mettre en groupe, faire une cotisation en vue de un terrain dont ils ont pris des semences.

Deux Organisations Paysannes (OP) opèrent sur ce lieu, dont le club de la plaine d’un côté et le Lualaba de l’autre. Depuis le mois d’octobre 2017 que le travail a commencé, ils ont récolté deux fois, les arachides et niébés. Elle affirme que cela rapporte, étant donné que cette nouvelle approche n’existait pas et que personne n’envisageait se mettre en groupe pour le développement.

Toutefois, ce sont les semences et les intrants qui sont insuffisant pour les associés. Car les producteurs eux-mêmes se prennent en charge. Et après avoir compris la leçon,  ils se sont décidés de vendre une quantité de la production et de garder l’autre.

Quid du projet ?

Il faut signaler qu’il s’agit de groupe de 25 à 30 ménages qui sont structurés en une OP et reçoivent des semences du projet qui comprend en son sein une autre approche d’auto prise en charge. A cet effet, il est demandé à des communautés locales de s’auto organiser pour un bon dynamisme et décident de ce qu’ils veulent faire comme activité de développement.

Lesdits OP, trouvent le moyen de le faire en bénéficiant de l’accompagnement technique du projet.

Pour ce faire, ils ont choisi l’agriculture comme une activité de développement de leur club et ont labouré toutes les opérations avec leurs propres matériels. C’est des techniciens qui les ont conseillés de faire des associations culturales. Donc, en mettant le manioc, ils peuvent aussi mettre les arachides ou les niébés car ce dernier enrichi le sol.

Judith Asina

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