LUNDI ET MARDI SOMBRE A KINSHASA
Kinshasa, capitale de la république démocratique du Congo, a été le théâtre des violences graves le lundi 19, mardi 20 et mercredi 21 septembre, avec à la clé de nombreux morts estimés à 32 selon le bilan de la police, à 44 selon human right Watch, à 100 selon UDPS. Que du sang et des larmes dans les rues de Kinshasa
Que s’est –il réellement passer ?
En attendant que les résultats des enquêtes appropriées, l’on peut retenir que le rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, plate forme de l’opposition réunie autour d’Etienne tshisekedi, avait annoncé une marche le lundi 19 septembre. Objet : obliger la centrale électorale à convoquer le corps électoral en vue de la présidentielle, conformément l’article 73 de la constitution, et signifier au chef de l’état en exercice le début de son « préavis » à trois mois de la fin officielle son second et, théoriquement, dernier mandat. Des rencontres avaient auparavant eu lieu entre le gouverneur de la ville et les organisateurs de la marche pour s’entendre sur l’itinéraire. Il a été acté donc que le mouvement devait partir de la place de l’échangeur à limete, pour ensuite emprunter le boulevard lumumba, avenue kabambare, avenue kasa vubu, pour se terminer sur l’ avenue de l’enseignement, place boulevard triomphal.
Alors que les foules convergeaient des quatre coins de la ville pour rallier le point de départ de la marche, pour les uns ou les points de chute de la manifestation, pour les autres, des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre ont éclaté tôt le matin aux environs de 8h, alors que la marche devrait débuter à 13 heures.
Ce sera du coup, le déclanchement d’un vaste mouvement d’agitation aux allures d’une véritable émeute. Plusieurs bâtiments de partis politiques de la majorité seront incendiés et pillés ce lundi 19 septembre 2016. Le siège de la ligue des jeunes du PPRD, le siège de l’interfédérale du PPRD, les Sièges du RCD de Ruberwa, du CNC de Pius Mwabilu, le Parquet Général de Matete et parquet de Ndjili… n’ont pas échappé à la colère des manifestants.
Dans la nuit de lundi à mardi trois sièges des partis politiques de l’opposition vont à leur tour être brulés : l’Udps d’etienne Tshisekedi, avec à l’intérieur des corps carbonisés, le Fonus de Joseph Olengankoy, le MLP de Frank Diongo, Ecidé de Martin Fayulu. Mais ces attaques contre les sièges des partis politiques de l’opposition ont fait des victimes collatérales : le Siege de l’ULDC de Raymond Tshibanda, ministre des affaires étrangères, ainsi que les locaux de la nouvelle société civile congolaise de Jonas Tshombela.
Ces débordements ont également été émaillé d’actes de pillage de quelques magasins tenus par des chinois et des espaces bukanga lonzo ainsi que par la destruction de quelques stations services, voire des antennes de banques locales.
Lundi et Mardi, Kinshasa ressemblait à une ville fantôme. Des biens immeubles et meubles appartenant à des cadres de la majorité ont été saccagés, pillés ou incendiés. Il y a dans le lot, l’école Mme le Sévigné de Willy Bakonga, l’école cartésienne de Steve Mbikayi, les résidences privées de cadres de la majorité, à l’instar de India Omari à bandalungwa. Des journalistes ont aussi fait le frais de cette violence …..
Mercedi, les activités ont repris timidement, mais la tension était encore perceptible dans quelques quartiers de la ville. …
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