« Diplomates ; évolutions ; mesures d’adaptation pour faire face à ces évolutions » sont les sujets autour desquels François Pujolas, Ambassadeur de France en RDC a échangé lundi 29 juillet 2019 avec la cinquième promotion de l’Ecole Nationale de l’Administration (ENA) dénommée Fleuve Congo. Objectif ? Mobiliser l’intérêt que manifestent ces gens, haut-fonctionnaires pour servir le pays.
« Evolutions récentes du métier de diplomate » est le thème sur lequel le diplomate s’est basé pour échangé avec ces Enarcs. Il a soulevé à cet effet la problématique des mouvements terroristes, des de développement et migratoires ainsi que la question global de climat qui a une dimension non seulement universel, mais concerne tous les sujets. Car, il a des implications économiques et financières, sécuritaires parce qu’on parle de plus en plus des réfugiés climatiques.
En dépit de cela, il a relevé les mouvements d’intégration tels que l’Union Européenne malgré le Brexit. « Plus on intègre dans des sous-régions, plus la politique des états doit tenir compte de ces organisations sous régionales », dit-il. Pour François Pujols, il y a aussi des évolutions qui touchent à la vie et au mode de travail des diplomates tels que mes Nouvelles Technologies d’Information et de Communication (PT&NTIC) où il des « fakenews » qui nécessitent une adaptation.
Vivement l’adaptation
« C’est un trait commun à toutes les diplomaties dans l’histoire de l’humanité », souligne le diplomate. En effet, l’évolution du métier de diplomate impose une adaptabilité, une agilité plus grande que ce qui a été le cas il y a un certain temps. Ici, il donne l’exemple de la communication qui ne se faisait pas avant. Car, la diplomatie s’inscrit désormais dans un monde particulier où il faut communiquer pour exister.
L’autre adaptation soulevée concerne la gestion de la complexité en mettant en avant la qualité du diplomate. Allusion faite à l’art de négocier qui s’apprend principalement sur l’état. Il s’agit d’une expérience qui doit s’acquérir en faisant un minimum de technicité pour être crédible sur le dossier.
Il a soulevé par ailleurs, la notion de représentants des activités notamment en ce qui concerne le climat puisqu’il n’y a pas de monopole de connaissance. Ce qui nécessite de travailler avec les ONG spécifiques pour qu’elles soient des alliés. En dépit de cela, la maitrise de l’Anglais qui est devenu indispensable pour les diplomates.
En retour, les élèves de l’ENA se sont montrés très intéressés par les sujets qu’a développés le diplomate. Pour cela, ils ont posé des questions telles que : « quand est-ce et comment un diplomate doit communique ? » ; « ce qui explique que le Ministre français des Affaires Etrangères aient fait deux communication au sujet de l’alternance à la tête de la RDC ». À cette dernière, François Pujolas a répondu que la France a été parmi les premiers pays à nouer un dialogue politique constructif avec les autorités congolaises après cette transition pacifique qui vient d’avoir lieu à la tête du pays. Le Ministre des affaires étrangères qui est arrivé en mai dernier à Kinshasa s’est entretenu avec le Président Tshisekedi où il y a eu une déclaration commune qui constitue la feuille de route dotée des moyens financiers conséquents purement bilatéraux en subvention. Cela, pour adresser un certain nombre d’intervention dans les domaines d’accès à l’éducation, la santé et sécurité. Il croit dur comme fer que cette page nouvelle qui s’ouvre dans les relations entre la France et la RDC illustre ce nouveau partenariat que chacun appelle de ses vœux entre l’Afrique et l’Europe.
La France soutient l’ENA-RDC
Depuis la création de cet outil de formation des fonctionnaires il y a cinq ans, la France est au côté et soutient l’ENA notamment par la fourniture d’expertise ainsi que l’aide matériel. Ce qui a fait le diplomate visite la bibliothèque. « Mais ce n’est pas que cela. Nous allons continuer sur cette voie. Les discussions sont en cours avec le Gouvernement en vue d’un meilleur moyen de renforcer le soutien », rassure-t-il. Pour lui, il est crucial d’accompagner la modernisation de l’Etat puisqu’il n’ay aura pas d’Etat efficace sans une élite administrative qui soit motivée et opérationnelle.
Judith Asina
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