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[Festivités de Noël et du Nouvel An] Grand marché central : chauffeurs et receveurs dans l’allégresse, vendeurs et consommateurs en détresse!

Le  Grand marché central de Kinshasa communément appelé  » Zando » est en effervescence, un monde fou y fréquente. A la base le cortège estampillé mois de décembre avec sa traditionnelle fête de Noël et le mois de janvier, celle du Nouvel an.

C’est le jour et la nuit d’une part dans le chef des chauffeurs et receveurs qui sont dans l’allégresse et de l’autre c’est la détresse chez les vendeurs et consommateurs. Constat fait sur le terrain le jeudi et le vendredi dernier.

Que du monde, encore du monde et toujours du monde dans le plus grand marché de la capitale Congolaise.

 Kinoises et Kinois ne cessent du jour au lendemain afflué ce lieu de négoce pour préparer les festivités  de la Nativité (dans ce pays dont les 3/4 de la population sont chrétiens) et de surcroît du Nouvel an. On connaît la chanson.

Le point de départ dans ce diagramme de Venn pour rallier le point d’arrivée est un véritable calvaire. C’est la guéguerre  dans tous les arrêts de bus où les plus aptes subsistent. Des  muscles, coudes, avant-bras, bras et pieds entrent en danse pour se tailler une place dans l’un des engins roulants.

Ici pas d’état d’âme : femmes, hommes, filles, garçons point de différence tous évoluent dans le même registre, la même  division d’élite ; Out les notions de politesse les plus élémentaires.

PAYER LE DOUBLE DU TRANSPORT, ZANDO DIRECT NOUS EST NÉ!

Les chauffeurs de taxi en complicité avec leur alter ego, les receveurs foulent aux pieds la grille tarifaire des prix de l’Hôtel de ville et instaurent les leur dans cet autel où tout le monde est sacrifié.

Ce tandem voit double selon son gré et décide que tout augmente .En lieu et place de payer 500 francs congolais, le montant exigé est 1000fc, pas question de négocier. Ça passe ou ça casse.

En outre, l’expression  » Zando direct » a vu le jour pour signifier que l’idéal serait d’arriver directement au Grand marché. Comme si pour atteindre ce lieu l’on ne passera pas les autres arrêts connus de toute la population.

Tel est le cas à l’arrêt Vélodrome en référence du stade de la commune de Kintambo. C’est une véritable bataille sans merci destination le Centre-Ville.

Des embouteillages monstres à mi-chemin d’abord au niveau de Socimat puis au niveau de 24 novembre à Gombe, saut-de-mouton oblige. En tout pour arriver au marché, il faut plus ou moins 2h de route pour un trajet ordinairement de 30 minutes.

 » Nous souffrons pour aller au Grand marché central de Kinshasa. A l’arrêt, il faut au moins 45 minutes pour ne fût-ce qu’entrer dans le bus.  Il faut débourser 1000 francs congolais, donc le double et faire avec ces fameux sauts-de mouton.  Quel embarras! C’est un chemin de croix. Je fais au moins 3 heures du temps. Cette situation périlleuse enchante les chauffeurs et les receveurs« , a laissé entendre une maman la quarantaine révolue.

Sur place au marché rien que sur l’avenue du Commerce, il y a une foule sans précédent. Quelques mètres parcourus après c’est la course contre la montre. Question d’acheter des produits vivriers, des denrées alimentaires.

 LE TAUX ATTEINT LE CAP DE 1700FC

Mais une autre difficulté se pose. La dévaluation du franc congolais vis-à-vis du dollar américain, de 1600fc à 1700fc.

La conséquence directe c’est la flambée de prix.

 » Au Congo et surtout à Kinshasa, la vie est déjà chère. Mais quand nous arrivons au mois de décembre c’est terrible. En Europe, en Amérique et ailleurs lors des festivités de Noël et du Nouvel an, il y a réduction pourtant ils vivent bien. Mais le paradoxe c’est que nous survivons en lieu et place de vivre. Nous sommes pauvres cependant les prix prennent de l’envol. Le taux du dollar américain explique tout« , a indiqué un client se prénommant Gaël.

Les vendeurs estiment que la flambée de prix est venue pourrir la situation, l’écoulement de marchandises est un casse-tête.

 » Chez les grossistes, les prix ont grimpé même nos gains tant soi peu. Nous avons du mal à écouler nos marchandises parce que les consommateurs n’ont pas assez d’argent « , a déploré une vendeuse du haricot et du riz, l’un des plats dégustés par la population.

Cette situation risque d’empirer du lundi 23 au mardi 31 décembre coutant car ça sera le dernier virage du peloton avant le sprint final de la Nouvelle année où en dépit la grogne sociale les coureurs Congolais se battront comme le diable dans un bénitier. Ce, non pas pour une bonne faim de l’année mais une bonne fin de l’année,  synonyme d’occuper une place digne dans le classement final de la Grande Boucle  » Bonne année « .

Gloire BATOMENE

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