Info+
Jean-François le Drian sur l’affaire « tutsi » : « Acculé, Kagame en est réduit à miser sur une escalade rhétorique, à crier au «génocide" pour et légitimer sa présence illégale en RDC »

Jean-François le Drian sur l’affaire « tutsi » : « Acculé, Kagame en est réduit à miser sur une escalade rhétorique, à crier au «génocide » pour légitimer sa présence illégale en RDC »

Ce français, Président-Fondateur du cercle de pensée et d’action « Libre Puissante Souveraine, s’inscrit en faux contre le narratif rwandais, qui présente sa présence militaire en RDC comme des « mesures défensives » nécessaires (avec un soutien estimé à 7000 effectifs au rebelles-proxies du M23). Une situation, qui, selon Jean-François le Drian, s’effondre sous le poids des faits. Ainsi, il ne reste plus que cette fumée sémantique pour Paul Kagame.

Ci-dessous l’intégralité de son analyse, piquée sur son compte X.

Cette vidéo circule sur les réseaux sociaux et met scène les propos d’un journaliste rwandais pro-régime, Charles Nkuliza Kakozi, souvent abrégé en KNC. Dans l’extrait viral, KNC explique une stratégie (supposée) d’influence rwandaise en Afrique : encourager les jeunes femmes (qu’il décrit comme « rondes » ou attractives) à se marier avec des hommes influents étrangers, notamment des personnalités puissantes dans d’autres pays, afin d’étendre l’influence rwandaise à long terme (via les enfants, les réseaux, etc.).

La rediffusion de cette vidéo fait écho au discours maladroit du porte-parole de l’armée congolais qui considérait que la stratégie énoncée par ce journaliste était une réalité et un danger réel. Pain béni pour le régime de Kigali, ces propos viennent désormais alimenter une stratégie de diversion consistant à crier au «génocide» contre les faits. Le narratif rwandais, qui présentait sa présence militaire en RDC comme des « mesures défensives » nécessaires (avec un soutien estimé à 7000 effectifs au rebelles-proxies du M23), s’effondrant sous le poids des faits, il ne leur reste plus que cette fumée sémantique. Acculé par ses mensonges, l’état agresseur utilise cette stratégie consistant à faire circuler de manière coordonnée des accusations fantaisiste de «génocide imminent» contre les Tutsi congolais (Banyamulenge) pour justifier l’agression et invoquer la «responsabilité de protéger» (R2P).

Après le sport washing, le Rwanda s’apprête donc à inaugurer le R2P WASHING, ayant compris que les cris valent souvent plus que les faits. Comme souvent en politique, l’histoire retient moins les faits que les cris puissants. Les accusations de génocide, relayées par des réseaux influents, visent ainsi à noyer la réalité : une agression motivée par des intérêts économiques et géopolitiques.

Pourtant, les faits réfutent ce narratif : le peuple congolais, malgré des décennies de souffrances à l’Est, est exemplaire de retenue et n’a jamais eu recours à des massacres massifs de représailles ethniques. Ce ne fut pas le cas pour ses voisins :

– 1972 au Burundi : Répression brutale par le régime tutsi contre une rébellion hutu, qualifiée de « génocide sélectif » contre les élites civils hutu (150 000 à 300 000 morts).

– 1994 au Rwanda : Génocide de représailles d’au moins 500 000 civils tutsi suite à une rébellion tutsi venue d’Ouganda.

– 1994 au Rwanda: massacres massifs de représailles contre des civils Hutu par l’Armée Patriotique Rwandaise.

Le peuple congolais démonte un pattern opposé :

– 1996-1997 : Chasse aux réfugiés hutu en RDC par l’AFDL (soutenue par le Rwanda avec participation de soldats banyamulenge ) : massacres systématiques de plus de 200 000 civils hutu. Absence de massacres massifs de représailles contre les civils tutsi

– 1998-2003 (Deuxième guerre du Congo) : Massacres massifs de civils impliquant divers acteurs, y compris rwandais et ougandais et banyamulenge ; Absence de massacres massifs de représailles contre les civils tutsi

– 2012 et depuis 2022 (M23) : Atrocités documentées par le M23 constitué majoritairement de banyamulenge (exécutions, viols, massacres de civils, dont plus de 300 en juillet 2025 selon l’ONU). Absence de massacres massifs de représailles contre les civils tutsi Cette comparaison montre que les massacres massifs de représailles ne font pas partie de l’«ADN» collectif du peuple congolais, malgré des provocations extrêmes et une histoire tragique.

Acculé, Kagame en est réduit à miser sur une escalade rhétorique, à crier au «génocide » pour confondre l’opinion internationale, occulter sa culpabilité dans l’agression via le M23 et légitimer sa présence illégale en RDC.

Cette tactique vise à substituer les cris aux faits, par le biais de trolls, de relais médiatiques non soucieux des faits et même par des mercenaires académiques qui salissent leurs institutions académiques. L’opinion internationale, elle, doit absolument résister à cette manipulation.

Lire Aussi Sur Matininfos.NET

RDC : 74,7% des Congolais sont pour le dialogue inclusif pour la paix, d'apres le sondage de projetsdesociété.cd

RDC : 74,7% des Congolais sont pour le dialogue inclusif pour la paix, d’apres le sondage de projetsdesociété.cd

Près de 10 221 Congolais ont participé à un sondage national lancé le 21 septembre …

Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire