Les rideaux des états généraux de l’agriculture et de la nutrition de la Tshopo sont tombés 25 octobre 2019 à Kisangani. Les participants à ces assises se sont engagés à transformer cette province en un véritable grenier agricole de la République Démocratique du Congo tant pour les cultures pérennes que saisonnières.
Le Gouvernement Provincial a pris plusieurs résolutions à ce sujet. Il s’agit notamment de faire de la Tshopo le grenier agricole de la RD Congo; opérationnaliser le Comité Provincial Multisectoriel de Nutrition (CPMN) de la Tshopo en lui dotant des ressources nécessaires à la coordination effective de la lutte contre les diverses formes de malnutrition au sein des groupes vulnérables dans la province ; réviser le Plan d’Actions Prioritaires de la Tshopo afin d’intégrer les interventions agricoles et de nutrition; dédier au moins 30% des ressources allouées au niveau des entités territoriales décentralisées aux interventions de l’agriculture et de la nutrition jugées prioritaires dans leurs entités ; mettre à contribution tous les canaux de communication existants pour une large sensibilisation des populations sur les causes et conséquences des diverses formes de malnutrition, de même que les actions à portée de main pour prévenir la malnutrition ; promouvoir la recherche en nutrition et en agriculture, indispensable pour générer des évidences nécessaires au réajustement des stratégies agricoles et nutritionnelles ; sensibiliser les paysans à la prise de conscience sur les réalités du changement climatique afin de développer des mécanismes d’adaptation pour une meilleure résilience aux effets de ces changements ; promouvoir la résilience des moyens d’existence de la population de la Tshopo face aux effets du changement climatique.
L’Assemblée provinciale de son côté, a entrepris de voter deux lignes budgétaires conséquentes et spécifiques en faveur de l’agriculture et de la nutrition dans la province de la Tshopo ; voter un édit intégrant la nutrition comme matière d’enseignement aux niveaux primaire et secondaire ; veiller à la mise en application effective du Plan Provincial d’Investissement Agricole (PPIA) et PSMN de la Tshopo ; veiller à une meilleure utilisation des ressources allouées aux interventions d’agriculture et de nutrition dans la Tshopo ; accroître l’investissement dans le secteur forestier.
Les Institutions d’enseignements supérieurs et universitaires et de recherche ont résolu de réaliser des recherches qui répondent aux besoins et attentes de la population dans les domaines de l’agriculture, nutrition et adaptation au changement climatique ; promouvoir la transition agricole vers le sédentarisme cultural ; s’engager à la mise en place des nouvelles variétés de semences améliorées et bio-fortifiées.
PPP et OSC
Quant aux Partenaires techniques et financiers (PTF), ils se sont engagé à inscrire leurs programmes d’interventions dans la vision du gouvernement provincial telle que déclinée dans le Programme ; soutenir le gouvernement provincial dans ses efforts de promotion de l’agriculture et de lutte contre la malnutrition ; appuyer la recherche sur l’agriculture et la nutrition dans la Tshopo ; contribuer à la mobilisation des ressources financières et techniques supplémentaires en faveur de l’agriculture et de la nutrition ;
La société civile s’emploie à promouvoir les activités d’autonomisation de la femme dans le secteur de l’agriculture et de la nutrition dans la Tshopo ; accompagner des communautés locales à l’adoption des bonnes pratiques nutritionnelles et agricoles ;
Le Secteur privé a décidé d’œuvrer dans la fabrication des produits enrichis en vitamines essentielles et en sels minéraux ; opérationnaliser le cadre de concertation et de plaidoyer en matière de fiscalité agricole et forestière.
Le Comité Provincial Multisectoriel de Nutrition (CPMN) devra développer et mettre en œuvre les stratégies multisectorielles de plaidoyer et de communication pour la nutrition.
Il faut rappeler que les résultats de l’enquête MICS 2018 de la République Démocratique du Congo classe la province de la Tshopo parmi les provinces ayant les taux les plus élevés de malnutrition chronique soit 42,9%.
Et, ladite charte a été signée par le Gouvernement Provincial, l’Assemblée provinciale, les institutions d’enseignements supérieurs, universitaires et de recherche, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les acteurs du secteur privé et le Comité Provincial Multisectoriel de Nutrition (CPMN) œuvrant dans la Tshopo.
Judith Asina
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