»Où allons-nous ? Où va notre gouvernance ? Que veulent nos hommes politiques ? »
C’est entre autres les questions qui ont été au centre d’un point de presse qu’a tenu l’ambassadeur Alain Atundu Liongo ce jeudi 17 Septembre 2020 à Kinshasa.
Au cours de ce point de presse, ce haut cadre du Front commun pour le Congo FCC, a fait une analyse critique des événements politiques du moment notamment sur la question du phénomène »Bilanga » à Kasumbalesa où il a fustigé le comportement des militants du parti présidentiel UDPS, qui se sont substitués à l’État en percevant des taxes.
»Lorsque des militants, se prétendant d’un parti au pouvoir se permettent de percevoir impunément, à l’indifférence bienveillante des autorités, des taxes aux frontières et de poser des actes de commis de l’État, C’est qu’ils ont en tête un projet de dédoublement des institutions avec l’intention manifeste de remplacer les organes de l’État dans un esprit d’anarchie », a-t-il dit Alain Atundu.
A la question de la fameuse milice de Kingabwa, le communicant de la plate forme politique du sénateur à vie Joseph Kabila, n’a pas donné sa langue au chat.
»Bien plus inquiétant, lorsqu’une milice est formée au nez et à la barbe des autorités nationales, en pleine capitale, et qu’au moment où la police prend en charge pour la réduire, il se trouve des complices dans un corps d’élite de l’armée nationale pour défendre armes à la main, ces prédateurs de la démocratie et de la liberté, c’est que la République est réellement en danger de mort’‘, dénonce t-il.
André Alain Atundu a également évoqué la question autour de la proposition du Sénateur Ngoy KASANJI portant sur l’élection du président de la République au suffrage indirect.
»De ce point de vue, la volée des protestations incendiaires contre la réflexion de l’honorable Ngoy KASANJI sur l’éventualité d’un changement du mode de l’élection du président de la République me semble disproportionné et inutilement revanchard », a avalisé ainsi les propos du camarade de sa famille politique.
»Au lieu de rappeler le chef de l’État à annuler purement et simplement les ordonnances incriminées ou l’appeler à la démission ou encore à la destitution, il serait plus judicieux et de l’intérêt national bien compris de préconiser voire d’envisager de les rapporter », a-t-il ainsi conclu son point de presse l’ancien ambassadeur de la République Démocratique du Congo au Rwanda, André Alain Atundu Liongo.
Jules Ninda
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