photo prise lors de l'atelier de validation de l'étude sur la représentation et l'influence des femmes dans la politique en RDC

RDC : L’ONU-Femme et la Suède militent pour la participation des femmes dans les institutions de prise de décision

L’ONU-Femme et l’ambassade de Suède militent pour la participation des femmes congolaises dans les institutions de prise de décision tant dans la vie politique que dans l’administration publique et le secteur privé. C’était à l’occasion du démarrage de l’atelier de validation de l’étude sur la représentation et l’influence des femmes dans la politique en RDC, le mercredi 03 juillet dernier à Kinshasa dans la commune de la Gombe.

Le leadership des femmes et leur participation à la vie politique étant menacés partout, l’organisation d’ un atelier sur cette question délicate valait inexorablement son pesant d’or. Ainsi, l’ONU-Femme et l’ ambassade de la Suède se sont serrées les coudes pour mener une étude en vue de trouver une solution idoine.

Les deux institutions ont relevé les deux difficultés majeures auxquelles les femmes sont butées. La première est liée à des entraves structurelles et la seconde résulte du manque de moyens financiers.
C’est qu’a souligné la représentante résidente de l’ONU Femme en RDC, Awa Ndiaye Seck de nationalité sénégalaise.

 » Les femmes sont sous-représentées aussi bien comme élues que dans les fonctions dirigeantes, dans l’administration publique ou encore dans le secteur privé ou le monde universitaire. Et ceci malgré leurs compétences mainte fois démontrées entant que leaders et agents de changement. L’étude menée par ONU Femme avec l’appui de la Suède a su démonter que les femmes sont confrontées à deux sortes d’obstacles sur la voie de la participation à la vie politique. D’une part, des entraves structurelles causées par des lois et des institutions discriminatoires qui réduisent aujourd’hui leurs possibilités de se porter candidates à un mandat politique. De l’autre,faute de moyens, les femmes ont moins de chances que les hommes de suivre une formation, de nouer les contacts et de bénéficier des ressources nécessaires pour devenir des dirigeantes performantes « , a-t-elle affirmé.

Cette étude a été menée dans 5 provinces de la RDC à savoir Kinshasa, le Haut-Katanga, le Sud-Kivu, le Kasaï-Central et le Nord Ubangi. Elle avait pour utilité d’inclure les résultats et une analyse des élections de décembre 2018, d’explorer les perspectives régionales et locales en incluant des données quantitatives et qualitatives provenant de certaines provinces.

Dans la même optique, approfondir la compréhension des facteurs expliquant le faible niveau de représentation des femmes en politique, si possible, en renforçant l’analyse intersectionnelle et si besoin est de différencier les recommandations en fonction des provinces ou des groupes cibles.

VIVEMENT L’ÉGALITÉ DU GENRE ET PAS DE DISCRIMINATION DE DROIT

lors de l'atelier de validation de l'étude sur la représentation et l'influence des femmes dans la politique en RDC
La Représentante résidente de l’ONU-Femme, Awa Ndiaye Seck et l’ambassadrice de la Suède en RDC, Maria Håkansson lors de l’atelier de validation de l’étude sur la représentation et l’influence des femmes dans la politique en RDC/Ph. Gloire Batomene

L’ambassadeur de la Suède en RDC, Maria Håkansson, a loué le bien fondé de cet atelier qui se veut un lieu pour cogiter sur les différentes conditions de participation des femmes au processus électoral.

«  L’ ambassade de Suède offre aux partenaires la mise en oeuvre des projets, des programmes dans la gouvernance démocratique, un espace de dialogue pour construire la synergie. Promouvoir une citoyenneté responsable, identifier des recommandations novatrices et constructives, des projets, en vue de l’amélioration de la participation des femmes congolaises, dans les institutions de prise de décision. Cet atelier est un moment d’échange pour une gestion efficace, une contribution sur les conditions de participation des femmes au processus électoral. Le meilleur partenariat est celui qui oriente la compréhension collective entre l’égalité du genre et l’émergence de la nation sans la discrimination de droit« , a-t-elle confié.

Parmi les arguments en faveur de la parité hommes-femmes, on a pu évoquer l’efficacité de l’élaboration des partis politiques, les effets positifs sur la société et les engagements de la RDC sur le plan national et international.

Dans le processus électoral de 2006 à 2018, les candidates ont plus des proportions lors du scrutin provincial que national, en passant de 6,8% à 10,6%.

Plusieurs personnes ont rehaussé de leur présence cette cérémonie à savoir les membres et cadres des partis politiques, les membres de la Société civile, des étudiantes, des chefs coutumiers.

Gloire BATOMENE

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