Le recteur de l’Université Mariste au Congo, une alma mater basée à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo en RDC a donné de la voix suite du report des élections à la date du 30 décembre 2018. Prof. Bily Bolakonga, puisque c’est de lui qu’il s’agit, demande la mise en place d’une transition citoyenne, c’est à dire sans acteurs politiques et sous la bannière d’une personnalité consensuelle et de notoriété internationale, dont la principale tâche serait l’organisation des élections véritablement crédibles, où tous les candidats auront les mêmes chances dans la compétition électorale.
Ci-dessous l’intégralité de sa réaction :
Ce nième report consécutif au cafouillage volontairement créé et entretenu par le régime hors-mandat (depuis deux ans) et la CENI est une preuve supplémentaire du non-respect des engagements vis-à-vis du peuple Congolais. C’est également un signe de l’essoufflement de la Kabilie à bout d’imagination intelligente qui semble avoir atteint le fond. Il s’agit donc là, visiblement d’un nouveau coup de force symbolique qui s’inscrit dans la stratégie de dépressurisation désespérée. Au regard du manque de volonté manifeste d’organiser des élections (mêmes cosmétiques) et en se référant à la dernière sortie médiatique du Chef de l’État hors-mandat suggérant son retour aux affaires en 2023, cachant mal, par ricochet, sa volonté de conservation vaille que vaille du pouvoir et d’entretien de la « satrapie présocratique », nous sommes en droit de croire que tout est fait pour flouer l’opinion, faisant ainsi douter sur la volonté réelle d’organiser les scrutins dans la période indiquée; ceci, en vue d’éviter le risque de perdre toutes les pédales du pouvoir. Fort de ces différents constats, indiquant clairement que le gouvernement et la CENI ont perdu toute crédibilité, j’estime que le salut de la nation congolaise passe par deux solutions à savoir (1) la mise en place d’une transition citoyenne (sans acteurs politiques et sous la bannière d’une personnalité consensuelle et de notoriété internationale) dont la principale tâche serait l’organisation des élections véritablement crédibles où tous les candidats auront les mêmes chances dans la compétition électorale; (2) L’application de la Responsabilité de protéger (R2P) par l’Organisation des Nations Unies pour garantir la sécurité des nombreuses composantes de la population Congolaise en danger de génocide et d’épuration ethniques dans certaines parties de notre pays.
Fait à Kisangani, le 20 décembre 2018
Professeur Bily Bolakonga, Professeur à l’Institut Facultaire des sciences agronomiques de Yangambi (IFA-Yangambi) et Recteur de l’Université Mariste du Congo à Kisangani
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