Bien que la question de l’exploitation illégale des minerais semblerait passer comme de la poudre aux yeux de l’opinion publique après la récente descente d’une délégation parlementaire au Sud-Kivu, des nouvelles révélations au tour de cette question donnent de la chaire de poule à la population de cette contrée.
En effet, des sorties médiatiques accablantes des notables du Sud-Kivu le dimanche 24 octobre 2021 mettent à nu le jeu d’innocence auquel jouerait le Gouverneur de province Théo Ngwabije Kasi et son Mentor, le président du sénat Bahati Lukwebo.
Le député national et notable du Sud-Kivu Bulambo Kilosho a, dans un message adressé aux médias, révélé que »les travaux de réhabilitation de la route Mwenga, entamés il y a peu de temps, n’ont jamais été l’œuvre du gouvernement provincial du Sud-Kivu, mais des chinois moyennant une rétro commission de 600.000 dollars américains avec cette responsabilité de pouvoir rencontrer leurs frais dans l’exploitation minière désordonnée à Mwenga. »
L’ancien président du bureau de l’Assemblée Nationale a renseigné que le gouverneur Théo Ngwabidje a trop fait de mal à Mwenga.
« On a dévasté toutes nos rivières, on a arraché des fermes des paysans qui ne peuvent plus travailler, ça ne peut pas continuer comme ça. Il sait et nous tous nous savons, que celui qui a envoyé les militaires pour garder les chinois, celui qui a donné les autorisations d’exploitation aux entreprises chinoises, et il y a d’autres noms qui sont cités. Nous voulons que le Sud-Kivu soit géré par un responsable et que la traçabilité de nos actes soit au rendez-vous« , dit-il cet élu de Bukavu.
Avec un ton ferme, l’honorable Bulambo Kimosho a déclaré que »les gisements aurifères ne sont dans aucune statistique de la province. Comment ces minerais sortent de la province ? Les gens qui se partagent ces gisements sont connus. Ne me prenez pas comme un idiot M. Ngwabidje. N’osez pas, vous allez très loin et si c’est ce que vous voulez, je sais me disponibiliser pour être sur votre route« .
Il fait constater par ailleurs que le Gouverneur Théo Ngwabije avait fait semblant de signer un arrêté interdisant l’exploitation minière à Mwenga, car les mêmes sociétés chinoises continuent d’exploiter les minerais sous la garde déployée par le gouverneur Théo Ngwabidje.
Le patriarche Bulambo Kilosho, comme l’appellent les tiens, lance un message de l’unité à ses frères du Sud-Kivu pour lutter contre les antivaleurs.
Dans le même dossier, cette fois, c’est le député national et ancien Vice Ministre de l’économie Didier OKITO qui brise aussi le silence en appuyant son collègue Bulambo Kimosho pour décrier la gestion calamiteuse qui subit la province du Sud-Kivu.
« Quand j’ai dénoncé la mauvaise gestion de Ngwabidge, tout le monde me prenait comme jaloux ou bien je voulais me faire de l’argent, non j’ai une petite richesse qui me suffit. Si nous luttons, c’est pour sauver la Province du Sud-Kivu car nous sommes en retard. Le Nord Kivu qui était une cité, aujourd’hui il a avancé, nous devons tout faire pour nous rattraper. Et pour arriver à cela, nous devons avoir des hommes à la tête da la province, quelqu’un qui a l’amour du Sud-Kivu, qui peut faire l’abnégation, se résigner pour servir d’abord la province, nous sommes en retard car tout le monde cherche son intérêt« , a-t-il dit dans son message.
Selon l’honorable Didier OKITO, le Gouverneur Théo Ngwabidje ne mérite pas d’être le gouverneur du Sud-Kivu.
Sans passer par le dos de la cuillère, cet élu de Bukavu indexe l’actuel Président du sénat et mentor de l’exécution du Sud-Kivu Bahati Lukwebo, et appelle toute la population à emboîter le pas pour dénoncer le mal de Ngwabidge au Sud-Kivu.
« Si le sénateur Bahati Lukwebo veut s’accrocher mordicus à la province du Sud-Kivu, qu’il cherche quelqu’un de compétent, qui peut se résigner et se sacrifier pour les autres, pas la personne qu’il nous a amené, franchement le sénateur Bahati Lukwebo répondra un jour« , renchérit Didier Okito.
Ces révélations incriminant le gouverneur du Sud-Kivu et le président du sénat pourront affirmer ou infirmer des hypothèses de leur implication dans l’exploitation illégale des minerais et la destruction de la faune et flore au Sud-Kivu.
Rédaction
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