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Reprise des travaux mercredi à la CENCO, Pas réelle avancée sur la composition du prochain gouvernement

Les signataires de l’accord de la Saint Sylvestre reprennent les discussions ce mercredi au centre interdiocésain. Après un weekend, suivi de deux journées fériées, majorité présidentielle, opposition signataire de l’accord du 18 octobre et non signataire de l’accord de la cité de l’UA risquent de revenir sur ce qui était au coeur du débat la semaine dernière : « la composition du gouvernement. » Si l’on semble être tombé d’accord sur la taille, soit 45 membres, la répartition des portefeuilles pose sérieux problèmes et l’on pouvait dire sans ambages que ça coince à ce niveau. Chaque délégué a un point de vue très opposé à l’autre. Le Rassemblement qui exige la répartition équitable et équilibré des portefeuilles, en premier, les ministères de souveraineté et les 6 autres grands ministères (Plan, Budget, Finance, Infrastructures, Économie, PTNTIC), n’a pas encore reçu la moindre réponse. La MP s’obstine à céder. L’on semble tourner autour de ce dossier et la proposition des évêques de voir les délégués poursuivre ces échanges en informel pendant ces 3 derniers jours n’a presque pas connu d’avancées. Interrogés, différents délégués tentent de répondre que les choses marchent, sans dire lesquelles et où, qu’est ce qui reste.

Le groupe d’opposants signataires, conduite par Vital Kamerhe a déposé peu avant la fin de la semaine dernière sa proposition sur la répartition des portefeuilles. Il a proposé 15 pour lui, 15 pour la MP et 11 pour le rassemblement, 2 pour la société civile signataire de l’accord du 18 octobre et 2 pour celle non signataire. La majorité, bien qu’en premier temps souhaitait une soixantaine des ministères a finalement admis, l’on ne sait pas si c’est sous réserve, les 45. Par ailleurs, la famille politique du chef de l’État fin mandat dit que pour le cas du premier ministre et celui des ministères de souveraineté, il revient au pouvoir discrétionnaire du chef de l’État. En partie oui, notamment pour la Primature, mais pour le cas des autres, le chef de l’État le fait toujours en collaboration avec le premier ministre (voir disposition constitutionnelle). Et, c’est ici qu’on est bloqué. Surtout que le débat sur la proposition du premier ministre était renvoyé à une date ultérieure, vu que la MP voudrait que le Rassemblement propose un panel des candidats, proposition rejetée catégoriquement par la plateforme politique dirigée par Étienne Tshisekedi, qui dit que c’est a elle de proposer, ce, selon l’accord.

Un autre débat soulevé hors du centre interdiocésain par certains lieutenants MP est que le Premier Ministre prochain ne doit pas être un « antiparlementaire », terme remis en selle. Une façon politicienne de tenter de faire écarter la candidature de Félix Tshisekedi, le candidat UDPS, député élu en 2011, mais qui a refusé de siéger. Ces parlementaires MP voudraient dire qu’ils pourraient refuser d’investir une équipe dirigée par Félix. Oubliant du coût qu’il est ici question d’un accord politique. Aussi amnésiques, ils ont oublié que Matata les a accusé d’être devenus commerçants des motions, parole tenue dans un passé récent.

Ce mercredi, l’on court le risque de voir qu’on n’a réellement pas avancé, bien que trois jours se soient écoulés. La sagesse des prélats et la bonne volonté d’une fourchette d’acteurs influents pourrait décanter cette situation, qui en principe doit se terminer avant la fin de ce mois.

Wilfried Mapiara

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