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La faisabilité de l’appel au consensus sur la question électorale (Tribune de l’Analyste Serge Gontcho)

L’appel au consensus sur la question électorale lancé par le G 11 (appelons-le comme ça) est une bonne idée. Il constitue un bon point pour une solution efficace à la question d’élections crédibles. Ce pourquoi le peuple gronde c’est moins la personne du futur président de la CENI que des élections crédibles.

L’appel du G11 a ce mérite de poser la question non pas en termes de président de la CNI mais de manière plus générale, c.-à-d. la crédibilité des élections. Il n’y a pas de CENI en Suisse, ni en Amériques, mais la question de la crédibilité ne se pose pas comme chez nous.

Nous nous tromperions lourdement si nous pensons que la bataille pour le contrôle de la CENI pour des intérêts personnels est le péché du seul FCC. La société civile, elle-même, qui est habilitée à en proposer le président, se livre à une course à la mangeoire qui n’a rien à envier aux politiciens. Pire, les règles et les traditions qui président à cette désignation sont discutables, d’où des tenions déjà.

Qui a dit, par exemple, que la société civile ce sont les confessions religieuses, jusqu’à impliquer personnellement les représentants légaux de celles-ci ? Pourquoi décrier la nomination des évêques dans la gestion du fonds de solidarité contre Covid-19 et accepter quand même leur implication envahissante dans celle des élections ? Comme quoi, dans un état laïc, il faut être adoubé par des pasteurs pour servir son pays. Ce n’est pas cohérent, même si on a fait avec pendant un temps.

Encore plus loin, demander à la société civile de choisir est un problème, parce que la société civile comme institution n’existe pas. Qui est habilité à parler et décider au nom des footballeurs, des musiciens, des féticheurs, des ingénieurs et des journalistes ? En réalité, la société civile dans sa conception « politisée » actuelle est apparue avec la CNS (pas avant) en 1990, pour prendre en compte le groupe des conférenciers qui ne provenaient ni des partis politiques, ni de l’armée.

Il n’y avait aucune raison pour qu’elle se perpétue après la CNS. La seule raison pour laquelle cela s’est fait c’est la même que pour la CNSA d’Olenghakoy, à savoir, continuer à bouffer au-delà de la mission. Le temporaire s’est fait pérenne sans raison. Il n’y a pas cette forme de société civile institutionnalisée en Amérique, en Europe, en Chine.

La société civile congolaise institutionnalisée actuelle est un problème. Ne faut-il pas simplement penser à nommer un administrateur du système électoral sur la base d’un profil de bon manager, de personne intègre, et pas nécessairement d’une expertise en opérations électorales ? Ce pouvoir de nomination pourrait revenir au Président de la république, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions.

Quoi qu’il en soit, la proposition du G11 peut constituer un bon départ, que le Président de la République devrait examiner sérieusement. Il n’est pas impossible qu’il en sorte du bien. Et c’est avantageux pour le président lui-même, un bon point comme l’état de droit qu’il a enclenché. Bien sûr, comme avec l’état de droit, les résistances ne manqueront pas, et pas que du FCC. N’ayons pas peur d’innover.

Serge Gontcho di Spiritu Santu (+ 243 81 27 22 490)
Conscience Nationale en Action (CNA)

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