Claudel André lubaya: Et l’Accord engendra le désaccord!

Signé avec atermoiements dans la nuit du 31 décembre 2016, l’Accord dit de la Saint Sylvestre, aujourd’hui falsifié, a été remis en cause à peine 48h après par la majorité présidentielle qui, déjà, évoquait la possibilité d’un troisième dialogue note Claudel lubaya.

Pour le président de l’u.d.a originale, des voix s’étant élevées pour condamner le retro pédalage de la majorité, dont les délégués aux négociations avaient pourtant la caution morale de leur leader, ce dernier dut faire marche arrière en autorisant finalement les évêques à poursuivre les discussions en vue de la signature de l’arrangement particulier. Ces discussions ont eu l’avantage de révéler les intentions réelles du pouvoir en place qui, bien que largement au-delà de son mandat, avait tenu, à travers le fameux arrangement particulier, à conserver (au grand dam du Rassemblement) toute sa mainmise sur l’ensemble des moyens régaliens, économiques et financiers de l’Etat! C’était déjà le début des désaccords et de l’affaiblissement de cette plateforme de l’opposition.

Profitant du décès subit d’Etienne Tshisekedi, président du Rassemblement, le pouvoir en place a déployé toute sa stratégie de déstabilisation de la plateforme en exploitant les ambitions de certains de ses membres. A l’issue d’une bruyante session du congrès du parlement, des délégués du pouvoir et certaines personnes se réclamant du Rassemblement ont signé, au palais du peuple, l’Accord falsifié et un arrangement particulier bricolé martèle Claudel lubaya. C’est la consécration du désaccord actuel, base de la crise politique que traverse le pays et dont l’actuel pouvoir est seul à porter la responsabilité note-t-il.

Face à cette situation, manifestation évidente de la mauvaise foi du pouvoir, négocier encore devient désormais inadmissible, sauf une reddition de ce dernier à la suite de la pression populaire. Il est aujourd’hui HORS de QUESTION de se mettre encore autour d’une table pour négocier un énième accord qui ne serait, dans ce pire cas, qu’un bail supplémentaire à l’actuel locataire du palais de la nation a indiqué Claudel André lubaya.

Les dispositions collaborationnistes de l’Accord de la Saint Sylvestre (celles relatives au partage du pouvoir pendant la transition) ayant affaibli le Rassemblement (il n’avait obtenu que des portefeuilles de figuration au gouvernement) et conduit à son implosion, elles ne peuvent plus être soutenues aujourd’hui. C’est un piège qui aura été fatal au rassemblement. Même le pouvoir s’en est parfois servi pour le discréditer dans l’opinion en l’accusant de ne se préoccuper que du « partage des postes ». C’est, à l’avis du président de l’uda originelle un disque rayé qu’il faudra ranger dans les oubliettes. Le pouvoir en place s’étant sérieusement compromis dans des crimes de sang, crimes de guerre et crimes contre l’humanité du fait des violences à l’Est, au Katanga et au Kasai, crimes qui lui attirent les foudres du monde entier (enquête internationale, sanctions, retrait de l’appui budgétaire, isolement diplomatique), il devient indécent d’en faire un partenaire avec lequel on peut collaborer. Le peuple, dans sa large majorité, l’a déjà désavoué et tient à l’alternance. Le 19 septembre 2016, notre peuple en avait payé le prix le plus cher.

La bataille, pour le Rassemblement, comme pour tout notre peuple, devra désormais se focaliser uniquement sur les seules dispositions de l’Accord relatives au retour à l’ordre constitutionnel normal à savoir : la tenue des élections avant ou au plus tard le 31 décembre 2017 (élections sans Joseph Kabila comme candidat), la non organisation du référendum et l’engagement du pouvoir à ne pas réviser la constitution.

Joël imbole