Ce mercredi 8 juillet, Constant Mutamba, ex-ministre de la Justice en République démocratique du Congo (RDC), se présente pour la première fois devant la Cour de cassation, où il est attendu dans une affaire de détournement de fonds publics à grande échelle.
L’ancien membre du gouvernement est poursuivi pour l’appropriation présumée de 19 millions de dollars. Ces fonds étaient initialement alloués au Fonds spécial d’indemnisation des victimes de la guerre de six jours entre l’Ouganda et le Rwanda, mais auraient été redirigés vers un projet de construction d’une prison à Kisangani. Des accusations qu’il rejette fermement.
Le 9 juin, le procureur général Firmin Mvonde avait officiellement sollicité l’autorisation de poursuites auprès de l’Assemblée nationale. Celle-ci a donné son feu vert le 15 juin, permettant l’ouverture du dossier en justice.
Au cours de l’enquête préliminaire, Mutamba a été entendu à deux reprises avant de déléguer ses avocats pour une troisième audition. Estimant que l’ensemble du Parquet faisait preuve de parti pris, il a tenté de récuser les magistrats en charge du dossier. Une démarche restée sans suite, le procureur l’appelant plutôt à faire preuve de calme et à respecter le cours judiciaire.
Le 17 juin, dans la foulée de sa mise en cause, Constant Mutamba a présenté sa démission à la Première ministre, saluant au passage les réformes qu’il dit avoir impulsées à la tête du ministère.
L’affaire est fortement médiatisée. Au-delà des soupçons de mauvaise gestion, elle jette une lumière crue sur les tensions entre l’ancien ministre et la magistrature, régulièrement ciblée par ses critiques. Aujourd’hui, ce sont ces mêmes magistrats qui statueront sur son sort.
La Rédaction
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