Kasaï-Central/Procès du meurtre des experts de l’ONU : Les familles de victimes appelées à se constituer partie civile

Le bureau de consultation gratuite du barreau du Kasaï-Central, a formulé plusieurs recommandations aux différentes parties au procès du meurtre de deux experts de l’Organisation des Nations-Unies, ONU.

Ces recommandations sont contenues dans un rapport rendu public ce jeudi 04 juin en rapport avec l’an trois du procès d’assassinat de deux experts onusiens notamment Zaïda Catalan et Michael Sharp.

Le barreau recommande aux familles des victimes d’envisager de se constituer en partie civile dans ce procès. Il invite également le gouvernement congolais de régler la situation des honoraires des avocats désignés  »pro-deo » à titre légal.

Les partenaires bilatéraux et multilatéraux sont invités à accorder un appui logistique aux avocats en terme notamment de tir informatique.

L’opinion nationale qu’international se souviendrait qu’il y a 3 ans que le procès du meurtre des experts de l’ONU a débuté au tribunal militaire de garnisons de Kananga, avant que le tribunal précité ne décline sa compétence au mois d’août 2019 au motif que la cour militaire de l’ex province du Kasaï occidental a été saisie pour les mêmes faits à charge d’un colonel des forces armée de la République démocratique du Congo qui, selon les dispositions pertinentes de la justice militaire n’est pas justiciable au tribunal précité.

Quant aux faits, le rapport signé par Dominique Kambala, bâtonnier des ordres des avocats, rappelle que Zaïda Catalan et Michael Sharp, 2 experts de l’ONU, ont été envoyés dans la région du Kasaï pour enquêter sur les graves violations des droits de l’Homme consécutives, d’une part à la résurgence de la milice Kamuina Nsapa et d’autre part, à la répression brutale disproportionnée de celle-ci par les forces de défense et de sécurité de la République démocratique du Congo.

C’est donc dans ce contexte de tension et de sécurité grandissante qu’ils ont trouvé la mort le 12 mars 2017 dans la localité de Moyo Muswila non loin de la mission catholique Bukonde dans la province du Kasaï central.

Jules Ninda