Les portes d’écoles de la ville de Butembo, à 300Km au nord de Goma, à l’est de la RDC, sont restées fermées toute la journée de ce lundi 29 octobre. Les enseignants de cette ville viennent de déclencher un mouvement de grève pour compatir avec leurs collègues de Beni et revendiquent aussi le retour de la paix dans la zone.
Les élèves qui voulaient se rendre dans leurs écoles respectives ont été surpris de rencontrer les portes de leurs salles de classe fermées. Aucun enseignant dans la cours. Et ces élèves ont directement rebroussé chemin. Dans différentes rues et avenues ainsi que dans des espaces scolaires, les bleus-blancs ont laissé place à la couleur des vareuses de l’équipe de Barca.
En effet, le déclenchement de cette grève a été annoncé dans une assemblée extraordinaire du SYECO Butembo ce dimanche 28 octobre. Selon les animateurs de ce syndicat des professionnels de la craie « Continuer à enseigner à Butembo alors qu’à Beni il n’y a plus cours, c’est contribuer au dépeuplement de Beni. Notre souci est que la paix règne à Beni pour permettre à tout est chacun de regagner son milieu naturel et de poursuivre paisiblement ses activités », explique Iréné Mutumwa, secrétaire permanent du SYECO/Butembo. Il poursuit que des élèves qui viennent de Beni pour étudier à Butembo et dans d’autres villes ne sont pas stable puis qu’au moment où ils suivent les cours ils apprennent aussi des incursions des hommes en armes dans leurs villages et quartiers où leurs frères, sœurs, amis, parents,… sont massacrés.
Des tentatives bâclées de négociation
Toutes les tentatives pour dissuader les enseignants de Butembo de ne pas entrer en grève son rester vaines. Le maire de Butembo, Mbusa Silvain Kanyamanda, qui a été présent dans cette réunion se dit ne pas être d’accord avec cette décision des enseignants. « Butembo doit constituer une base arrière pour les familles de Beni. Ce n’est pas prudent pour les enseignants de Butembo d’entrer en grève », s’inquiète-t-il. Il dit que lui ne peut pas encourager qu’il y ait cessation des cours. Le maire de Butembo poursuit qu’il y a lieu de poursuivre avec le cours, pendant que le gouvernement va chercher des solutions à leurs révendications.
Umbo Salama, depuis Butembo
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