André Mbata

Pour le prof André Mbata: « Appliquer l’accord ou pas, les élections c’est pour le 31 décembre 2017 »

Il l’a déclaré au cours d’une conférence tenue vendredi 7 juillet 2017 dans la salle de conférence des serviteurs  de la Charité de Limete à Kinshasa, à l’occasion des 57 ans d’indépendance de la RDC. Selon le Prof. André Mbata, Directeur Exécutif de l’Institut pour la Démocratie, la Gouvernance, la Paix et le Développement en Afrique (IDGPA), c’est le moment pour le peuple congolais de se lever et exiger l’organisation des élections conformément aux prescrits de l’accord de la Saint Sylvestre. Il appelle à cet effet, le peuple debout à vaincre la peur.

Il a pris la parole après l’Abbé José Pundu de la CENCO, Gérard Bisambu de l’AETA et Espoir Ngaluka, Représentant des mouvements citoyens dans le cadre de cette conférence.

Pour lui, tous les intervenants se sont adressés debout en tenant compte de l’hymne national qui est une inspiration d’un père Jésuite. Soutenant le message de la CENCO du 23 juin dernier, il estime que debout congolais ne devrait déranger personne. Car, l’église était attendue avec cette communication qui cadre avec celle signée par le cardinal Malula du 30 juin 1961.

Le fait pour les congolais de se mettre debout est basé sur l’exposé de motif de la Constitution. Car, l’indépendance était acquis pour se mettre autour des idéaux, plutôt que d’un homme. Et 57 ans après, il faut continuer la même lutte pour respecter le serment de la liberté qui est immortel. « L’église qui doit être en mesure de dire la vérité, en prêchant l’évangile à temps et contretemps », soutient-il.  Et d’ajouter qu’il faut appliquer l’accord de la CENCO. « Qu’on l’applique ou pas, les élections c’est en décembre 2017 », prévient-il.  Raison pour laquelle, ceux qui étaient à la CENCO doivent respecter leur parole. Une clause qui passe par le respect de l’accord, une passerelle pour revenir à l’ordre constitutionnel. Une déclaration qui ne devrait faire du mal à personne puisque que l’accord a été signé par la MP et l’opposition. D’ailleurs, le Président de la République y est engagé doublement, c’est-à-dire de par la Constitution et l’accord. Ce qui n’est pas une promesse mais un engagement.

Aussi, déplore-t-il que la CENI, la Cour Constitutionnel et le Gouvernement constituent le triangle du glissement. Alors qu’il faut demander des comptes à la CENI, surtout pour les candidats députés provinciaux.

Au niveau de la Société Civile, le travail sera fait pour que tous défendent la tenue des élections au 31 décembre. A cet effet, il invite tous ceux qui luttent pour le changement à vaincre la peur. Puisque celui qui défend la justice et la vérité ne doit pas avoir peur. 57 ans après, il pense que c’est le moment de mener une lutte en vue de la nouvelle indépendance contre la dictature et le Gouvernement d’un groupe d’individu. Cela, conformément à l’article 64  de la Constitution même en son l’alinéa 2.  Puisque, si les élections ne s’organisent pas, le gouvernement actuel va cesser d’être constitutionnel et le peuple a le droit de revendiquer. « Il n’y aura pas de violence », dit-il. Et il faut se mettre debout et marcher pour la restauration de l’ordre constitutionnel.

« France Fanon a dit que chaque génération doit faire un choix. Il n’y a que deux choses dans le choix : ou bien trahir son peuple ou le servir, quoi qu’il arrive et qu’il en coûte. Il faut lutter pour bâtir un Congo plus beau qu’avant », conclut-il.

Judith Asina

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