Ebola

Une année d’Ebola : Le Royaume Uni appelle à plus de mobilisation de la communauté internationale dans la riposte  

L’argent seul ne pourra lutter contre la Maladie à Virus Ebola, dit un communiqué de l’Ambassade de Grande Bretagne en République Démocratique du Congo. Au cours des deux dernières semaines, le virus a tué 100 personnes. Un nouveau cas d’Ebola, confirmé le 30 juillet à Goma, met en exergue le risque de propagation, le besoin de mieux appuyer les communautés, renforcer les services de santé et une préparation efficace. Le Royaume-Uni indique clairement qu’un véritable effort international est nécessaire pour mettre fin à l’urgence de santé publique, la plus difficile de l’histoire récente.

En effet, le Royaume-Uni appelle d’autres pays à fournir un soutien financier plus important et à collaborer avec les Nations Unies, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le gouvernement de la RDC pour lutter contre Ebola dans la région un an après le début de l’épidémie actuelle.

« Ebola a déjà arraché beaucoup trop de vies en République démocratique du Congo. Il a anéanti, horriblement, des familles entières et, un an après le début de l’épidémie, il ne montre aucun signe de ralentissement. Le Royaume-Uni a ouvert la voie en s’attaquant à cette maladie mortelle et nous pouvons être fiers de notre soutien à la création d’un vaccin anti-Ebola qui sauve des vies et qui a déjà vacciné 180.000 personnes. Des maladies comme Ebola ne respectent pas les frontières. Cela pourrait se propager au-delà de la RDC. Il est essentiel que le reste de la communauté internationale se mobilise pour apporter son aide. Si nous n’agissons pas maintenant, des milliers d’autres vies pourront être perdues ». Telle est la déclaration de M. Alok Sharma, Ministre du développement international de ce pays Européen qui a déjà déployé une équipe d’experts d’appui rapide en matière de santé publique (UK Public Health Rapid Support) en RDC. Financé par UKAID, ladite équipe comprenait des épidémiologistes et des spécialistes des données scientifiques dans l’est de la RDC, ainsi qu’un appui à l’OMS à Genève.

Aussi, toujours est-il que le Royaume-Uni est à l’avant-garde de la lutte contre l’épidémie et s’est, jusqu’à présent, engagé à apporter son soutien, notamment en finançant un vaccin permettant de sauver des vies, à œuvrer de manière à mobiliser les communautés et à former les agents de santé locaux. Un soutien qui a servi directement à vacciner plus de 180 000 personnes en RDC, ce qui s’est avéré efficace à 97% chez les personnes à risque, y compris les agents de santé ; procéder à des inhumations sécurisées et dignes pour permettre aux familles d’enterrer leurs proches sans être elles-mêmes infectées ; dépister le virus Ebola aux postes frontières, y compris les contrôles de température pour les pays voisins de la RDC tels que l’Ouganda, le Rwanda, le Sud-Soudan et le Burundi ; former et vacciner les agents de santé en Ouganda où trois personnes atteintes du virus Ebola ont d’abord été amenées dans un centre de traitement financé par UKAID. La préparation et l’action rapide ont empêché la propagation de l’infection, l’appuie à la formation des agents de santé au Rwanda, planifier la vaccination et dépister aux frontières du Rwanda ; le soutient à l’installation d’un centre de dépistage du virus Ebola à l’aéroport de Juba, au Sud-Soudan, et doter l’aéroport en équipement pour l’assainissement ; le déploiement d’un expert humanitaire qu’il a financé  au Burundi pour soutenir la préparation et coordonner le soutien du Royaume-Uni.

Au cours des six derniers mois, cependant, le nombre de cas a augmenté de manière spectaculaire et les conflits continuent d’empêcher les agents de santé d’aller vers les plus nécessiteux.

Il faut rappeler que pendant l’épidémie de 2014 en Sierra Leone, la communauté internationale a travaillé ensemble pour stopper la propagation du virus Ebola et, aujourd’hui, le pays est en train de se reconstruire. Le Royaume-Uni utilise les connaissances acquises lors de l’épidémie de 2014 pour renforcer sa réponse en RDC et encourager une réponse conduite par la communauté. Ce qui a permis de voir une sensibilisation accrue et une formation développées avec les communautés locales, en particulier pour les femmes qui sont plus susceptibles de contracter la maladie en raison de leur rôle de dispensatrices de soins primaires. Car, de nombreuses femmes survivantes s’occupent de bébés et de jeunes enfants dont les parents sont traités pour Ebola et d’orphelins dont les parents sont décédés des suites du virus.

Judith Asina

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