1) Le transfert de la Capitale du Co-guryo à Pyongyang
Co-guryo (277 av.JC – 668 ap.JC), le tout 1er Etat féodal de la Corée, détermina Pyongyang, ancienne Capitale de la «Corée antique» (1er Etat esclavagiste; début 30ème siècle av.JC – 108 av.JC), comme un centre politique, économique et militaire du Pays dans le but de réaliser l’œuvre d’unification du Territoire national. En 247, il commença ses travaux de construction de la Capitale et en 427 transféra sa Capitale à la Forteresse Pyongyang (les environs de la Commune Anhak de l’Arrondissement Taesong), avec le Tombeau du Roi Tongmyong, Roi-Fondateur du Co-guryo.
Le Palais Anhak et la Forteresse du Mont Taesong-san furent respectivement le palais royal et la forteresse destinée à défendre la Capitale construits à cette époque-là.
Plus tard, soit en 586, Co-guryo transféra de nouveau sa Capitale tout au milieu de Pyongyang, l’actuelle Capitale de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC).
Après le transfert de sa Capitale, Co-guryo connut un grand développement dans les domaines politique, économique, militaire et culturel, et sur cette base, donna une forte impulsion à l’œuvre d’unification du Territoire national.
2) La technique de fabrication de la jotae
Parmi le Patrimoine Culturel Immatériel de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC) figure aussi une technique de fabrication de la jotae (flûte coréenne, NDLR) créée par les ancêtres coréens au cours de leurs activités laborieuses.
Depuis l’antiquité, la jotae se jouait transversalement, d’où son autre nom la hoengjok (transversal, NDLR). Elle fut fabriquée pour la 1ère fois par le Royaume Co-guryo (277 av.JC – 668 ap.JC).
A l’époque, les Pays comme Paekje et Silla introduisirent aussi cette technique du Co-guryo pour fabriquer la jotae et d’autres instruments pareils. Par la suite, à l’époque du Coryo (918-1392) et de la Dynastie Joson (1392-1910), elle fut largement utilisée comme instrument important pour la mélodie non seulement par les musiciens de la Troupe Royale de Musique mais aussi par ceux des troupes civiles.
Elle a bien des avantages (clarté et douceur des sons), mais présente aussi des inconvénients (faiblesse de volume et de diapason).
Dans les années 1960 et 1970, grâce au travail visant à apporter l’améliorations des instruments de musique traditionnels, la jotae s’est diversifiée en plusieurs sortes, et le chêne et le palissandre sont utilisés à la place du bambou dans la fabrication de la jotae.
A l’heure actuelle, cette technique est largement vulgarisée parmi les spécialistes et amateurs en musique et les fabricants de la jotae. Les instruments ainsi fabriqués s’utilisent pour l’exécution de l’orchestre composé, de la musique d’accompagnement, de la musique instrumentale et du solo, suscitant ainsi la gaieté et le goût de la Nation coréenne aux spectateurs.
3) La feuille est verte
Le 24 novembre 1920, un enfant prodige fut né d’une famille de paysans pauvres à la Commune Chimchon de l’Arrondissement Hwangju dans la Province Hwanghae du Nord.
Ce fut IM Rok Jae qui apportera plus tard une grande contribution au développement botanique de la Corée.
Sous la domination japonaise (1905-1945), il perdit tôt son père et passa son enfance et son adolescence dans le giron de sa mère. Dès son enfance, il s’intéressait, par-dessus tout, à la collecte des végétaux. Il aimait parcourir des montagnes et plaines de son village natal, surtout monter et descendre le Mont Jongbang-san couvert de forêts épais pour cueillir des plantes. Il ramassait quelques fois un rhizome de polygonatum sibiricum pesant à peu près de 10kg, à l’étonnement de ses villageois. Il lui était de coutume d’appliquer sur le papier des spécimens de feuilles qu’il avait cueillies.
Après sa sortie de l’Ecole d’Horticulture de Hwangju, il poursuivit ses études à l’étranger en gagnant sa vie.
Dès le début, il ne s’appliquait qu’à ses études. Son désir d’étudier était on ne peut plus ardent, mais il lui manquait toujours de l’argent.
L’histoire de «03 patates» montre bien combien il était dans une situation difficile pour faire ses études.
Il devait payer les frais d’études et se procurer des livres nécessaires. Dans le but d’économiser tant soi peu quelques sous qu’il avait gagnés par son travail journalier, il décida à diminuer sa ration journalière et finit par prendre 01 patate par repas, soit 03 patates par jour.
Il s’en souviendra souvent pour les raconter à ses descendants et à ses disciples; «Sous le meilleur régime où l’on bénéficie d’une bourse d’études à l’Université, il vous faut étudier assidûment et devenir ainsi les feuilles vertes pouvant rajeunir la Patrie.».
En 1943, de retour chez lui après la fin de ses études à l’étranger, il fut affecté à un poste de l’Université Impériale de Kyongsong pour s’attaquer à des recherches biologiques sur le Coryo Insam (ginseng, NDLR) et d’autres plantes médicinales coréennes. Entre-temps, il aperçut que, parmi plusieurs milliers d’espèces de plantes coréennes, il n’y en avait que la moitié seule qui avait une nomination coréenne. Honteux de ce fait, il se détermina à participer au travail destiné à nommer les plantes d’origine coréenne, ce qui fut fait. Toutefois, à cause de ce «délit», il dut vivre en captivité pendant 1 an dans la Prison de Sodae-mun.
Sorti de la Prison après la Libération (août 1945) du Pays, il eut l’honneur de recevoir une Lettre d’invitation de KIM IL SUNG (1912-1994 & éternel Président de la République Populaire Démocratique de Corée -RPDC-, NDLR) et fut venu en RPDC. Ce fut pour lui un tournant décisif dans sa vie.
Depuis, en travaillant comme 1er Chef de Section de Botanique Pharmaceutique de la Faculté de Médecine à l’Université KIM IL SUNG, puis à titre de Directeur du Jardin Botanique Central, il contribua grandement au développement de la botanique du Pays.
De même, il réussit à découvrir une méthode de multiplication de séquoia de sorte que celui-ci gagne tout le Territoire du Pays, à cultiver plus de 2.500 espèces de végétaux coréens au sein du Jardin Botanique Central et à acclimater et à multiplier beaucoup d’arbres exotiques.
Il a à son actif une dizaine de thèses en matière de culture d’Insam, d’innombrables ouvrages botaniques, tels «Livre illustré de plantes coréennes», «Plantes médicinales coréennes» (en 2 volumes), «Encyclopédie forestière» (en 10 volumes), etc. Il se vit décerner les titres de;
- l’Académicien (1986)
- le Professeur (1976)
- le Docteur en botanique (1965)
et des hautes décorations étatiques, y compris l’«Ordre KIM IL SUNG», le titre de Héros du Travail et le titre de Scientifique du Peuple.
On lui doit également la formation de nombreux scientifiques compétents dans les domaines; botanique, botanique économique, pharmacie, jardinage. Au dernier moment de sa vie, il laissa dans son journal ces mots; «Je resterai feuille verte pour ma Patrie.».
Sa dépouille est maintenant au Cimetière des Martyrs Patriotes.
4) La Thérapeutique par fumigation Coryo
La compresse avec de solutions médicamenteuses Coryo (918-1392; l’ancienne appellation de la Corée; NDLR) s’utilise largement en Corée.
Cette thérapeutique consiste à exciter plus d’une fois pour un certain temps la peau et ses muqueuses.
La sphère de ses applications est très large et son efficacité thérapeutique claire. De même, la méthode n’a pas d’effets secondaires.
La compresse susmentionnée est efficace pour la prévention et le traitement des maladies de la peau et des nerfs.
5) Le Méandre Encaissé Songha, Monument naturel
A environ 3km au Nord-Est du chef-lieu de l’Arrondissement Songgan dans la Province Jagang de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC) se trouve le Méandre Encaissé Songha.
Ce Méandre est dû à l’érosion de la Rivière Kanbuk-chon, affluent du Fleuve Jangja-gang,.
Il contourne les monts au sein du Bassin Songgan. Son altitude est de 380m et sa roche basale est constituée de granite. Ses alentours sont couverts de terre tufière.
Sa distance en ligne droite étant d’à peine 100m, le Méandre a 3km de long, formant bien des vallées sinueuses.
La largeur de la Rivière est différente, dont la plus large de 25m et la plus étroite de 8m.
Les bords de la Rivière offrent chacun un beau paysage avec les falaises de formes bizarres, la luxuriance de pins, de chênes, d’érables, etc. Tout près des ravins, étendent environ 4ha de rizières et 10ha de champs.
Pour son paysage tout original et sa valeur scientifique, le Méandre Encaissé Songha fait l’objet d’une protection comme Monument naturel.
6) Tori et le Style de Tori
Tori, sculpteur et artisan d’art du Co-guryo (277 av.JC – 668 ap.JC), est petit-fils de Sama-daldung qui est allé au Japon dans la 1ère moitié du 6ème siècle pour y œuvrer comme pionnier de la culture bouddhique et fils du bonze Tasna, célèbre sculpteur et artisan d’art.
Passé en 605 au Japon sur l’invitation de celui-ci, il a érigé la statue du Bouddha Sakyamuni du Temple d’Aska-sa (Temple Pophung-sa) à Nara-ken du Japon en dirigeant des artisans. C’est un grand Bouddha sculpté pendant 20 ans avec 23.000 kuns (01 kun = 0,6 kg) de bronze et 750 ryangs (01 ryang = 37,5g) d’or. C’est une imitation du style du Co-guryo. Plus tard, le style de sculpture de ce Bouddha s’est diffusé largement au Japon et on l’a appelé Style de Tori.
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