Me carlos Mupili
Me Carlos Mupili au milieu, animant le point de presse

Frais scolaires exorbitants et illicites: La Société Civile Forces Vives tire la sonnette d’alarme

Elle a exprimé ce ras-le-bol, au cours d’un point de presse qu’a animée Me Carlos Mupili, son  Coordonnateur, samedi 10 février 2018 à Kinshasa/Gombe. La Société civile Forces Vives de la RDC (SCFV) estime que les frais illicites gonflent les dépenses de la scolarité qui ne devraient pourtant pas dépasser 50 USD. Elle interpelle le Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, de prendre une circulaire pour fixer le taux à 920 CDF USD. Et les chefs d’établissements  devraient dorénavant s’abstenir de chasser les élèves faute de payement des frais, au risque d’être traduit en justice.

La SCFV considère que les choses ne devraient plus continuer ainsi, et se réfère à l’article 43 de la Constitution alinéa 1 et 5 qui disposent : « toute personne a droit à l’éducation. Les parents ont l’obligation d’envoyer leurs enfants à l’école sans aucune discrimination. L’Etat garantit le droit de l’enfant à l’éducation en rendant obligatoire et gratuit l’enseignement primaire public. Aucun enfant ne peut en matière d’éducation, faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la Loi ou d’un acte de l’exécutif ou du fait d’un particulier ».

Rappelle à l’ordre

Après avoir peint ce tableau sombre de l’enseignement en RDC, la SCFV se sent trahi par la démocratie représentative du fait que les élus ne défendent pas les intérêts du peuple, mais leurs positions partisanes.

De ce fait, elle fait des recommandations poignantes à toutes les parties prenantes.

Le Ministre de l’Enseignement Primaire et Secondaire, il lui ai demandé de prendre urgemment une circulaire pour fixer le taux de dollars à 920 CDF dans toutes les écoles dont les enseignants sont payés par l’Etat congolais à l’instar des écoles laïques et conventionnées Catholiques, Protestantes et Kimbanguiste.

Les Chefs d’établissement quant à eux, doivent s’abstenir de chasser les enfants de l’école pour défaut de payement des frais scolaires, surtout qu’il n’y a aucune séance de récupération après s’être acquitté de cette obligation. Celui qui osera chasser les enfants de l’école sera considéré comme récalcitrant et par conséquent, traduit en justice et limogé de son poste.

Ce qui fait que les Comités des parents doivent démissionner de leurs responsabilité immédiatement et de cesser de parler au nom des autres parents, car ils sont pris dans le sac de la complicité de frais illicites qui gonflent les dépenses de la scolarité alors que logiquement, les frais ne devraient pas atteindre 50 USD.

Les élèves à leur tour, de se prendre en charge en s’organisant et faire appel à la Police pour arrêter l’Autorité scolaire récalcitrant pour défendre leurs droits à l’éducation.

A la Commission Nationale des droits de l’Homme (CNDH) et justice congolaise, la SCFV sollicite l’ouverture des enquêtes sur ce dossier, afin de mettre hors d’état de nuire, ce réseau qu’elle qualifie de maffieux. Car, ayant des ramifications à tous les niveaux des responsabilités, qui exploite, depuis des décennies, les pauvres citoyens congolais, avec des rubriques financières incluses illégalement dans les frais scolaires en violation expresse de l’article 43 alinéa 5 de la Constitution.

A l’entendement de la SCFV, l’avenir du Congo dépend valablement du niveau de qualité de l’instruction et de l’éducation des enfants, qui malheureusement sont souvent chassés de l’école à cause de non payement des frais scolaires exorbitants et illicite. Elle indique à cet effet que la décision de chasser les enfants dans les écoles publiques est une violation grave de droits de l’Homme, des instruments juridiques internationaux en matière des droits à l’éducation, de la Constitution et la Loi portant protection de l’enfant.

Judith Asina

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