Le rapport issu du conclave du Rassemblement tenu le 4 octobre 2016 à Kinshasa, a proposé un régime spécial après le 20 décembre 2016, date marquant la fin officielle du deuxième mandat du Président Kabila.
A en croire Christophe Lutundula du G7, l’un des rédacteurs de ce rapport final, le régime spécial est « un régime approprié inédite d’un pays sans institutions légitimes, mais pas en violation de la constitution ». Ce député dont la production intellectuelle fait autorité dans le microcosme politique RD-Congolais explique que le régime spécial ne peut sortir de la constitution ni la contrarier. Lutundula se veut rassurant. Tout en faisant remarquer que la proposition du Rassemblement n’est pas une vue de l’esprit, le juriste prend date, fixe rendez-vous au « vrai dialogue », jurant que son camp politique n’y ira pas pour accorder « de prime aux crimes contre la démocratie et la constitution».
Du coté de la majorité présidentielle, les réactions viennent de partout. Le député de la majorité présidentielle Henry Thomas Lokondo désapprouve l’idée de la mise en place d’un régime spécial en RDC après l’expiration du deuxième et dernier mandat du président Kabila. Pour le Rassemblement, ce régime spécial sera chargé d’assurer « la gestion du pays de manière à organiser sans tarder les élections dans le respect de la constitution et des normes démocratiques ». Le député Lokondo estime que cette démarche est contraire à la constitution. « Je ne suis pas d’accord avec les amis du Rassemblement quand ils disent qu’il faut mettre en place un régime spécial qui doit assurer la gestion du pays de manière à organiser les élections dans le respect de la constitution. C’est une contradiction fondamentale car tout régime spécial déroge à la constitution ».
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