Mlle Claudine, ancienne fistuleuse qui témoigne
Mlle Claudine, ancienne fistuleuse qui témoigne

Lutte contre la fistule obstétricale: Un gala de solidarité réussi pour l’UNFPA/RDC

Plusieurs partenaires ont souscrit à cet appel du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), à travers la prise en charge des femmes fistuleuses dont le coût est fixé à 500 Dollars américains. C’était au cours d’un gala de solidarité organisée par cette agence des Nations Unies, le Gouvernement congolais et l’Union Africaine (UA), samedi 26 mai 2018, à Kempisky Hôtel de Kinshasa.

L’opinion se souviendra que cet évènement figure parmi les activités prévues pour la célébration de la journée mondiale de l’Afrique qui a été marquée à Kinshasa par un tour cycliste. C’était également, en marge de la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale célébrée le 23 mai de chaque année.

S’adressant à la presse au cours de cette soirée,  Sennen Hounton, Représentant de l’UNFPA en RDC a présenté l’importance de ce gala de solidarité envers ces femmes qui souffrent dans leur chair. Il s’est réjoui que cette réception se soit soldé positivement grâce à tous les partenaires et ceux qui ont ouvert leurs cœurs en vue d’apporter le sourire à ces femmes qui endurent la fistule obstétricale.

« Je suis comblé puisque les objectifs ont été plus atteints. Je suis très heureux de voir la réaction de tous les cadres, les responsables au niveau de l’Etat par exemple le Ministre de  la Santé qui organise la riposte de la maladie à Virus Ebola à Mbandaka, mais qui a pris en charge un certain nombre de femmes », s’est-il satisfait. Cela, avant de gratifier la fondation Vodacom/RDC qui a contribué à hauteur de vingt femmes fistuleuses.

Il assure que c’est l’UNFPA qui va gérer les fonds en accord avec les Ministère du Genre et celui de la Santé. Et lesdits fonds seront dirigés vers des centres de réparation. Il sera question de les supporter sur toute l’étendue du territoire à Kinshasa, Lubumbashi, Bukavu et surtout, amener la réparation de la fistule dans les coins où il n y’ en a pas encore.

Engagement de l’UA

Présent à cet évènement Abdou Abari, Représentant-pays de l’UA est inquiet de la situation de la jeune femme en RDC. C’est surtout le cas du Centre de récupération de SOFEPADI à Beni, une ONG congolaise qui, selon lui, fait un excellent travail. Il se dit bouleversé par la vision de ces filles dont la plus jeune a 13 ans et la plus âgée, 17 ans, mais souffrant de la fistule obstétricale. C’est pour cette raison qu’il a préféré  dire un hymne, plutôt que de prononcer un discours ordinaire à l’égard de cette femme qui, pourtant souffre dans son amour propre. L’idée est de faire en sorte que plus qu’en RDC ou ailleurs en Afrique, les femmes ne continuent plus à endurer ces souffrances.

Etant donné que cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la fête de l’Afrique qui a commencé par le tour cycliste, il fallait jeter la lumière sur un problème insidieux qui ronge la société, la gent féminine, et que peut être beaucoup de personnes ne connaissent pas. Telle est la preuve de l’engagement de l’UA aux côté de la RDC pour mener ce combat jusqu’au bout. « Au-delà de ma petite personne, c’est toute l’UA qui s’engage aux côté de la RDC pour mener ensemble ce combat », a-t-il conclu.

Vivement la réintégration

Docteur Dolores Nembunzu, est un médecin chirurgien à l’hôpital Saint Joseph de Kinshasa qui opère la fistule obstétricale depuis 2006. Elle a indiqué que cette expérience est le fruit d’un coaching, d’un support de la part des personnes de bonne volonté et même des organisations internationales.

Cependant, réparer la santé de la femme est une bonne chose, mais il faut songer à l’aspect de la réintégration dans la société. Car, dit-elle, les anciennes fistuleuses vivent une nouvelle vie, et ne pas les accompagner c’est comme les laisser en pâture. Ainsi, lance-t-elle un appel aux partenaires de les aider pour la réintégration dans la société.

Il faut noter que cette soirée était marquée par le témoignage de Mlle Claudine, une ancienne fistuleuse tombée enceinte à l’âge de 14 ans à l’Equateur où elle vivait, qui s’est fait soigner à l’Hôpital Saint Joseph de Kinshasa. Reconnaissante envers  l’UNFPA qui lui a donné l’occasion de s’exprimer, elle a lancé un cri de cœur pour soutenir les femmes fistuleuses, surtout celles qui ne savent à quel saint se vouer.

Judith Asina

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