UNFPA - Sages Femmes -

Riposte de la Maladie à Virus Ebola : L’UNFPA forme 400 sages-femmes en Ituri et Nord-Kivu

180 sages-femmes et autre personnel des maternités (médecins, accoucheuses) de plus de 150 structures de santé ont déjà été formés dans les provinces d’Ituri et du Nord Kivu pour s’assurer que le travail d’accouchement se fait sans le moindre risque de transmission du virus Ebola. A travers cette stratégie, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) vise une totalité de 400 sages-femmes dans plus de 300 structures de santé dans les Provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en République Démocratique du Congo. 

Il a été clairement établi que les besoins particuliers des femmes et des enfants n’ont pas été suffisamment pris en compte dans les trois premières stratégies. Dans la mise en œuvre de la stratégie actuelle, quatrième dans la série, le focus sur la prévention et le contrôle des infections dans les maternités est une approche innovante.

Pour cette raison, l’UNFPA a repris la cascade de formations des sages-femmes en Prévention et Contrôle des Infections (PCI) dans les maternités et la mise en place du système de supervision du personnel soignant dans ces services.

Une stratégie adoptée par cette agence des nations unies qui vise une totalité de 400 sages-femmes dans plus de 300 structures de santé où tous les jours une équipe de superviseures sages-femmes irait de maternités en maternités pour encadrer leurs paires et renforcer les mesures de prévention et de contrôle des infections dans les 2 provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

L’idée consiste à répondre à son ambition d’éliminer les décès maternels évitables, et réaliser l’objectif de zéro transmission d’Ebola dans les maternités. De concert avec le Ministère de la Santé,  l’UNFPA, et la coordination de la riposte contre la maladie à virus Ebola (MVE), œuvrent pour que désormais tout prestataire soit en mesure d’appliquer toutes les mesures préventives contre toute forme de contamination au virus Ebola. Cela, lors des consultations prénatales, de la surveillance du travail, de l’accouchement, des soins postnatals et gérer les déchets dans les maternités selon les normes.

Aussi s’est-il avéré indispensable de former le personnel sanitaire sur les mesures préventives de l’infection à virus Ébola dans la prise en charge de la grossesse et de l’accouchement y compris des complications obstétricales et dans l’offre des services de planification familiale.

Selon la formatrice Monique Kapamba, expert au programme national de la santé de la reproduction, les services de gynéco-obstétriques constituent un milieu à haut risque de transmission de la MVE. « Les soins obstétricaux et plus spécifiquement l’accouchement, un acte qui consiste à donner une nouvelle vie, comportent un risque très élevé de contracter le virus aux travers des liquides biologiques des parturientes (sang, liquides amniotiques) », affirme-t-elle. Et d’ajouter : « Dans les maternités, les femmes enceintes et les nouveau-nés constituent de potentiels vecteurs de la MVE suite à leur système immunitaire affaibli par la grossesse. Il s’avère par conséquent urgent et important de renforcer les mesures de prévention dans les maternités situées dans les zones à risque ».

A l’en croire, les activités de Prévention et Contrôle des Infections (PCI) en milieu gynécologique et obstétrical tels que la mise en place des triages et des zones d’isolement, le respect des précautions standards de PCI, le respect des normes PCI lors de la conduite des accouchements, sont notamment des mesures essentielles pour rompre la chaine de transmission de la maladie. Et la supervision des activités de PCI dans les maternités est une activité cruciale pour la mise en œuvre du paquet minimum complet de ladite prévention ainsi que pour le maintien des performances de la PCI dans le milieu gynéco-obstétrique.

En appui à l’action du Gouvernement, l’UNFPA s’emploie à renforcer les capacités des sages-femmes et accoucheuses en matière de prévention et contrôle de l’infection à virus Ébola dans les maternités et faire de certaines d’entre-elles les points focaux PCI dans leurs structures respectives, d’autres des superviseurs de PCI dans les zones de santé.

Respect des mesures de prévention

Pour le Dr Polycarpe TAKOU, Coordonnateur de l’Action Humanitaire de l’UNFPA en RDC et Coordonnateur de la réponse de l’UNFPA dans la riposte contre la MVE, ces formations de sages-femmes et accoucheuses, est la matérialisation de la nouvelle approche d’action de cette agence dans le cadre de l’actuel plan stratégique national contre la MVE.  Il précise qu’il y avait aussi des médecins. Cependant, le respect des mesures de prévention est une affaire de comportement, de reflexe à cultiver. « C’est pour cela que nous avons mis en place le système de supervision de ces sages-femmes formées afin d’accompagner ce changement de comportement. En plus des formations, et la mise en place du mécanisme de supervision, nous dotons les maternités en fournitures et matériel pour le respect des mesures de prévention et contrôle des infections afin de faire des maternités des lieux exempts d’Ebola », signale-t-il. Il s’agit des initiatives qui viennent compléter la réfection de certaines maternités dans des zones à haut risque, c’est-à-dire Mangina, Beni, et bientôt à Katwa dans le cadre du renforcement de capacités pour un système de santé plus résilient.

En effet, la démarche de l’UNFPA a été appréciée par le Pr Steve Ahuka, Coordonnateur Général de la riposte, qui indique que l’épidémie de la maladie à virus Ebola n’épargne personne, ni  les femmes enceintes  et celles qui allaitent, ni moins encore les prestataires de santé œuvrant dans les maternités. « Veiller au respect des mesures de prévention et de contrôle de l’infection dans les maternités constitue une stratégie efficace de la lutte contre la MVE et contribue aux efforts de la coordination générale de couper la chaine de transmission de cette terrible maladie », prévient-il.

Il faut noter que le ministère de la Santé Publique de la République Démocratique du Congo (RDC) a déclaré une épidémie de la Maladie à Virus Ébola (MVE) dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri à l’Est du pays depuis le 1er août 2018. Jusqu’au mercredi 30 octobre 2019 la maladie a déjà enregistré un total de 3 269 cas dont 2 152 décès et 1 048 patients guéris.

Judith Asina

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