RDC : La force onusienne rejoint les Fardc dans la traque contre les ADF

C’est en tout cas l’une des grandes décisions prises lors du conseil de Sécurité présidé par le Chef de l’Etat, Felix Tshisekedi, dans l’après-midi de lundi 25 novembre. Un conseil de sécurité convoqué en mode d’urgence à la cité de l’Union africaine élargie à la Monusco représentée par la représentante du secrétaire général des nations unies en RDC Leila Zirougui pour faire le point de la situation sécuritaire dans cette partie du territoire national.

Car au même instant que se tenait ce conseil de sécurité à Kinshasa, des événements tragiques se déroulaient dans la ville de béni dans la province du Nord-Kivu. La population prise de colère après une unième tuerie des civils par les rebelles ADF à Masiani, un des quartiers de Beni, a brulé le bâtiment de la mairie et saccagé les installations de la Monusco qu’elle accuse de passivité.

Outre l’installation d’un quartier général avancé des forces armées à Béni, le conseil de sécurité a aussi décidé la mise en œuvre d’opérations conjointes entre l’armée nationale et la Monusco afin d’assurer la paix et la sécurité à la population civile de Béni.

Ainsi, la Monusco qui a été longtemps mis de côté dans la lutte contre les forces négatives peut maintenant combattre aux côtés des forces armées de la République démocratique du Congo.

Réagissant à la suite des manifestations des jeunes de Beni, qui accusent la MONUSCO d’inaction depuis le début de cette offensive le 30 octobre, François Grignon, représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU chargé de la protection et des opérations a apporté cette précision : « La MONUSCO ne peut pas participer à l’offensive lancée par les FARDC contre les rebelles des ADF au Nord-Kivu si l’armée congolaise ne l’y invite pas ». Maintenant au moins, elle est invitée et la population attend voir les résultats.

PB